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Jérusalem, capitale d’Israël : le rôle et soutien de l’Arabie saoudite

Dans ce monde plus que jamais assis sur un volcan, Mohammed bin Salman, le tout-puissant prince héritier du royaume saoudien dont on nous vante le volontarisme réformateur, incarne le changement dans la continuité sur le plan diplomatique, nouant des liaisons dangereuses avec Israël de nature à faire entrer la lave en fusion au Proche-Orient…

C’est le New York Times qui, en début de semaine, a levé un coin du voile sur les coulisses de ce vaste jeu de dupes qu’est la géopolitique, où les ennemis communs, en l’occurrence l’Iran, ont pour effet de resserrer extraordinairement les liens. Et au diable, la tragédie palestinienne et l’embrasement de toute la région !

Selon le grand quotidien américain, le nouvel homme fort de la monarchie wahhabite a rencontré, le mois dernier, Mahmoud Abbas, le chef de l’Autorité palestinienne, afin de lui faire une proposition aussi inepte qu’inacceptable, annonciatrice de bien sombres présages : renoncer à faire de Jérusalem-Est la capitale du futur État palestinien au profit d’Abu Dis, une localité située au sud-est de la ville sainte.

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Cette proposition explosive, dont on connaît les grands inspirateurs, a été élaborée sur l’autel d’ambitions hégémoniques exacerbées de toutes parts – israéliennes, américaines et saoudiennes – teintées à la fois de religion et de géopolitique, et anticipait ce qui semblait inéluctable : la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.

Nul besoin d’être grand clerc pour pressentir que Mahmoud Abbas, le président fantoche de l’Autorité palestinienne, n’aura pas voix au chapitre dans cet alignement inconditionnel de l’Arabie saoudite sur l’axe du mal, israélo-américain, d’autant plus que, toujours selon le New York Times, l’omnipotent prince saoudien, plus connu désormais sous les initiales MBS, aimerait introniser à sa place le très controversé Mohammed Dahlan.

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6 commentaires

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  1. La conférence des ulémas sunnites a décrété que les wahabites ne sont pas des sunnites. Ce roi n’est donc plus légitime pour gouverner la majorité des musulmans. Il aura beau s’allier avec les plus grandes crapules de la planète, la fin du règne des sauds sera parallèle à la fin de l’hégémonie anglo-sioniste dans la région. Il aura au moins commencé à nettoyer lui-même, quelle ironie.
    L’Iran est un levier interressant pour les sunnites car pour que l’Iran puisse survivre, elle aura besoin plus que tout du soutien des sunnites. Le rôle de l’Iran doit permettre l’émergence d’une force régionale sunnite qui unisse les musulmans. Si la Turquie ne trahit pas et tient bon, parions que la fin des sauds sonnera la renaissance des musulmans. L’union arabe sunnite est actée bon gré mal gré, leur force est en cours de consolidation, un bon coup d’état pour permettre une bonne gouvernance serait un retournement des plus amusant.

  2. Un bon article de Médiapart dans l’édition d’hier qui décrypte bien la situation.
    ça sent bien la poudre dans cette région du monde et l’Arabie Saoudite n’y ai effectivement pas pour rien, dans son angoisse de la montée en puissance du Chiisme…

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