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Japon : un film-catastrophe avait envisagé le pire

Prémonition. Sorti en 2006, un film d’anticipation intitulé « Submersion du Japon » relatait la série de destructions causées par un gigantesque tremblement de terre. Tsunamis, éruptions volcaniques, déstabilisation de l’économie et exodes de la population : la science-fiction devient réalité.

Neuf ans. C’est le temps qu’il a fallu à l’auteur Sakyo Komatsu pour achever, en 1973, son roman dénommé « Le Japon coule » (Nihon Chinbotsu). L’histoire ? Une fin du monde, concentrée sur l’archipel nippon. Des scientifiques décryptent peu à peu une mutation géologique imminente à la suite de la disparition d’une île. Devenu un best-seller, le livre sera adapté par son auteur, la même année, dans un film réalisé par Shiro Moritani.

33 ans plus tard, rebelote : les progrès cinématographiques dans les effets visuels et le traumatisme provoqué par le tremblement de terre de Kobé, en 1995, relancent une nouvelle adaptation à l’écran. Doté de moyens considérables pour sa réalisation, le mélodrame a pris une tournure prophétique depuis la catastrophe en chaîne qui touche actuellement le Japon. Si le scénariste n’avait pas intégré à l’origine le facteur nucléaire, les conséquences politiques et sociales des ravages naturels y sont largement développés. Bande-annonce :

Bien avant le blockbuster américain « 2012 », le réalisateur Shinji Higuchi avait accordé un soin particulier au traitement des scènes apocalyptiques comme en atteste l’extrait suivant.

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Un autre extrait, sous-titré en français, évoque, outre les dégâts en série, la crainte de la population lors de répliques sismiques de plus en plus effrayantes.

Au-delà de son aspect spectaculaire ou de la romance qui sous-tend l’histoire, le film relate surtout le combat d’un scientifique pour convaincre les autorités de la gravité du danger. Rien ne lui est épargné, y compris la tendance du gouvernement à minimiser, voire à occulter l’ampleur –à terme- de la menace.

A moins d’avoir un proche vivant au Japon, ou d’y avoir soi-même résidé, la tragédie qui s’y déroule peut sembler abstraite à beaucoup. C’est ici que le cinéma, à l’instar de la littérature ou du documentaire, permet d’abolir une telle « distance émotionnelle ». Cinq ans après sa sortie commerciale, le film « Submersion du Japon », initialement destiné au divertissement, acquiert un nouveau sens : nous rappeler, à l’endroit du peuple japonais, notre commune humanité.

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