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Israël sur le pied de guerre à Gaza et menace de renverser Abbas

Alors que Benjamin Netanyahu a mis ses menaces de représailles à exécution en donnant le feu vert au pilonnage de la bande de Gaza, tuant mercredi le chef militaire du Hamas, Ahmad Jabari, et son fils, mais aussi dix personnes, et en blessant une cinquantaine d’autres, tous des civils, Barack Obama l'a assuré de son soutien au nom du «droit d’Israël à s’auto-défendre», condamnant fermement les tirs de roquettes palestiniens depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël intervenus samedi soir, selon la version officielle. Gageons que l'indignation américaine face à la mort révoltante de civils palestiniens sera muette…

Démangé par l’envie d’en découdre, que ce soit contre Gaza ou contre l'Iran, l’Etat hébreu fourbit ses armes en vue d’une attaque terrestre massive qui a déjà trouvé son nom de code « Pilier de Défense », tandis que l’Egypte a décidé de rappeler son ambassadeur en Israël et demandé à la Ligue arabe, basée au Caire, de réunir d'urgence ses ministres des Affaires étrangères.

C’est dans ce contexte de poudrière très alarmant, où des civils sont assassinés sans état d'âme, que l’on a appris que le ministère israélien des Affaires étrangères avait également dans sa ligne de mire l’Autorité palestinienne, prêt à sortir l’artillerie lourde si jamais l’adhésion de la Palestine à l’ONU  était entérinée.

Une perspective cauchemardesque pour le ministre ultra-nationaliste Avigdor Lieberman qui, du haut de l’arrogance que lui confère une impunité insolente, tempêtait récemment en brandissant son fameux «plan B»: « renverser » le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, si jamais le vœu onusien de ce dernier était exaucé.

Selon un document d’orientation politique que s’est procuré mercredi l’AFP, la volonté inébranlable dont fait preuve Mahmoud Abbas, résolu à passer outre le veto Obamanien pour soumettre, le 29 novembre, la requête  de la Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU, au nom de l’OLP, a ravivé la flamme guerrière qui anime le pouvoir israélien. Un bellicisme forcené qui ne s'éteint jamais.

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Une stratégie offensive est en train d’être peaufinée sur le modèle d’une guerre éclair : "Renverser le régime d'Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR) serait la seule option dans ce cas", est-il écrit noir sur blanc dans ce document.

Liebermann a durci le ton, d’autant plus que son premier coup de semonce donné, le 24 octobre dernier, en présence de Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union européenne, fut vain. Et pourtant, ce dernier n’avait pas fait dans la dentelle pour prédire le pire si jamais l’Autorité palestinienne s’obstinait dans sa démarche : s’ils "persistaient dans ce projet, (il) ferait en sorte que l'Autorité palestinienne s'effondre", fulminait-il alors, selon les médias israéliens.

De leur côté, les responsables palestiniens ont affirmé courageusement que rien ne les ferait renoncer, et ce même si ce bras de fer risque fort de tourner à l’affrontement déloyal, celui du pot de terre contre le pot de fer. Mais la légitime ambition onusienne de la Palestine résistera-t-elle à l’escalade belliqueuse d'Israël, qui est plus que jamais sur le pied de guerre ?

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