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Israël craint l’étiquetage des produits issus de ses colonies illégales

L'État d'Israël hurle au scandale. Elle craint les prochaines mesures de la Commission européenne sur l'étiquetage des produits issus des territoires occupés, notamment de Cisjordanie, Jérusalem-Est et Golan.

En septembre dernier, le Parlement européen a voté une résolution, sans contrainte législative, visant à stopper le conflit entre la Palestine et Israël. Peut-être un énième discours vain, mais un projet sur lequel planche la Commission européenne et qu'elle compte publier bientôt, selon des responsables israéliens.

Dans la résolution adoptée, il est entre autres indiqué : « prendre l'initiative, au sein de la Commission, d'achever les travaux relatifs aux lignes directrices de l'Union sur les règles d'étiquetage des produits provenant des colonies de peuplement israéliennes.»

En effet, au regard du droit international, les territoires palestiniens occupés depuis 1967 par Israël sont illégaux. Malgré cela, Israël n'a jamais approuvé le partage limité du territoire, continuant sans cesse son extension en grignotant la terre palestinienne.

Pour imposer l'arrêt du conflit israélo-palestinien, l'Union européenne réfléchit à des dissuasions. Et dans le cas présent, il s'agit de l'étiquetage des produits issus des colonies illégales selon le plan de partage approuvé par les Nations Unies le 29 novembre 1947.

Des politiques israéliens hurlent au scandale.

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Après le vote du Parlement européen, Benyamin Netanyahou n'a pas hésité à lancer dans un communiqué ses amalgames historiques. Il compare ce projet d'étiquetage aux discriminations de l’époque nazie : « Nous avons la mémoire de l'histoire et nous nous souvenons ce qu'il s'est passé quand en Europe on a étiqueté les produits des Juifs. »

En avril 2015, seize ministres des Affaires étranges européens avaient remis une lettre qui a nourri la résolution adoptée par le Parlement européen. On note notamment ce passage :
« L'expansion permanente des colonies illégales israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, et dans d'autres territoires occupés par Israël depuis 1967, menace la perspective d'un accord de paix final et juste. »

Pour les ministres signataires, outre l'injonction à « garantir que les consommateurs ne seront pas trompés par de fausses informations », cet étiquetage serait « un pas important dans la pleine mise en œuvre d'une politique de long terme de l'UE relative à la préservation d'une solution à deux États. »

Israël s'attend à cette mesure. Quant à sa publication, il n'y a pas de date officielle.
Daniel Rosario, porte-parole de la Commission européenne, a expliqué mardi aux journalistes qu'elle délivrerait bien des directives aux États membres. « Les travaux sont toujours en cours, il n'y a jamais eu de date butoir » a-t-il expliqué. Affaire à suivre…

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