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Israël : arrogance, mépris de l’ONU et mépris du droit appellent des sanctions

L’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2334 continue à provoquer une tempête de réactions indignées dans les milieux dirigeants israéliens. La palme du grotesque revenant au ministre de la défense, Liberman, qui parle de « nouvelle Affaire Dreyfus » à propos de la Conférence de Paris annoncée pour le 15 janvier et appelle les Juifs de France à rejoindre Israël … s’ils veulent rester juifs ! Et une autre palme à Netanyahou qui vient de découvrir qu’Obama complotait contre lui après lui avoir octroyé … 38 milliards de dollars.

Entendre Netanyahou parler de sanctions contre les pays ayant voté la résolution a quelque chose de surréaliste, alors qu’Israël, qui bafoue avec constance les résolutions de l’ONU le concernant, n’a jamais été sanctionné. Suspension des aides au développement du Sénégal et de l’Angola, annulation de la visite du président ukrainien, annulation d’une rencontre avec Theresa May en marge du sommet de Davos… Pour un peu on s’attendrait à le voir proclamer unilatéralement la suspension de l’Accord d’association avec l’Union européenne ! Il s’en gardera bien sachant qu’Israël en est le grand bénéficiaire et jouit quasiment d’une place de 28ème membre.

On est là devant le résultat de cette culture de l’impunité profondément installée chez des dirigeants israéliens qui se voient rappeler le droit par le Conseil de sécurité pour la 1ère fois depuis 1980. Tout rappel au droit est ainsi considéré comme une agression par un Etat qui, au fil des ans, s’est ancré dans l’idée qu’il ne peut accepter d’être traité comme les autres Etats du monde. L’impunité engendre nécessairement l’arrogance.

Pas complètement inconscient quand même, Netanyahou a demandé à ses députés de ne plus s’exprimer « sur l’annexion de territoire et la construction dans les implantations, parce qu’il pourrait y avoir une autre mesure internationale (contre Israël) avant le changement d’administration américaine le 20 janvier ». Il suffirait ainsi d’attendre Trump pour remiser l’Onu au magasin des antiquités, lui pour qui elle est « juste un club pour prendre du bon temps ». Et reprendre alors en toute tranquillité la suite du dépeçage de la Palestine.

La question posée à la communauté internationale, et donc à la France, est à la fois celle de la nécessité de choisir entre l’ONU et la loi de la jungle et celle d’une réponse politique face à la griserie de dirigeants voyous.

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Cette réponse politique tient en quelques termes simples : reconnaissance immédiate, pleine et entière, de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, suspension de l’Accord d’association entre l’Union européenne et Israël et de toute coopération militaro-sécuritaire, interdiction des produits des colonies et de tout service lié à la colonisation…

Juste de quoi amener les dirigeants israéliens à s’interroger sur leur stratégie et contraindre Israël à prendre le chemin de la paix.

Le Bureau national de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS)

  

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