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Israa Al-Mudallal, la première porte-parole du Hamas

Israa Al-Mudallal est-elle l’avenir du Hamas ? Entre cure de jouvence et féminisation, la nouvelle stratégie d’image du mouvement palestinien honni de la communauté internationale, au mépris des urnes, a le visage souriant d’une jeune femme de 23 ans, dont la tête bien pleine dans une tête bien faite l’a imposée au poste clé de porte-parole, ouvrant ainsi la voie au renforcement du rôle des femmes palestiniennes dans la sphère politique.

Cette ambassadrice de choix, journaliste et écrivain, qui est diplômée de l’Université Grange Technology College à Bradford, en Grande-Bretagne, où elle a grandi, mais aussi de l’Université de Gaza, ne devrait pas laisser indifférents les médias occidentaux et israéliens qui écouteront, sinon religieusement, à tout le moins avec une curiosité aiguisée, la voix officielle du Hamas aux inflexions et à l’approche résolument « plus humaines », selon les dires de la principale intéressée.

"L'Occident ne comprend pas le discours religieux de la même façon que le discours humain", a déclaré Israa Al-Mudallal au quotidien Asharq Al Awsat, en précisant qu’elle s’adressera aux médias occidentaux dans la langue de Shakespeare dont elle maîtrise parfaitement les idiomes, tout en révélant qu'elle apprend les rudiments de l’hébreu. "Je vais m’adresser aux médias occidentaux et israéliens. Je vais travailler à changer le discours des médias et donner une image différente de la Palestine et de Gaza", a insisté la jeune femme déjà pleinement investie dans sa mission de premier plan. "J'apprends tout sur les médias américains, occidentaux et israéliens, et je passe beaucoup de temps à lire et à regarder différentes chaînes", a-t-elle expliqué.

Alors que le bellicisme du gouvernement ultra-sioniste de Netanyahu  fait feu de tout bois, entre raids aériens et guerre de la communication, considérant le Hamas comme une organisation terroriste, Israa Al-Mudallal se dit toutefois prête à s’exprimer devant les médias israéliens dont elle scrute à la loupe les moindres analyses et commentaires, et surtout ceux qui se lisent en filigrane : "Si on m'en donne la permission, je n'ai personnellement pas de problème", a-t-elle affirmé.

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Inaugurant une nouvelle ère, la première femme nommée porte-parole du Hamas est en phase avec son temps, et c’est sur twitter que cette dernière a dénoncé sans mots couverts le décès d’un prisonnier palestinien dans les geôles infâmes de la « seule démocratie du Proche-Orient ».

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