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Ismaël Mostefaï, l’un des kamikazes du Bataclan, ou l’itinéraire d’un “élève difficile”, selon les premiers témoignages

Au fur et à mesure que les noms de leurs victimes s’égrènent dans les médias, l’identité des terroristes, qui ont commis l’innommable vendredi soir, est dévoilée, et leur itinéraire personnel retracé, à l’image de Ismaël Omar Mostefaï qui est passé de l’élève de la Courcouronnes (Essonne), faisant volontiers l’école buissonnière, au tueur et kamikaze du Bataclan, en l’espace de quelques années seulement.

Parmi les témoignages recueillis, en l’occurrence par le Parisien, de celles et ceux qui ont croisé sa route, alors qu’il était un collégien poursuivant sa scolarité en filière professionnelle, un ancien membre du personnel éducatif de lycée Georges-Brassens, à Courcouronnes, brosse le portrait d’un « d’un élève extrêmement difficile, qui posait problème. A l’époque, on ne parlait pas de radicalisation, ça n’existait pas. Mais il faisait partie de cette vague de jeunes qui cumulaient les absences, n’avaient rien à faire de l’école et qui oscillaient entre rébellion et incivilités, que ce soit avec les profs ou les autres membres du corps enseignant », a-t-elle confié.

Et de poursuivre : « Aujourd’hui, dans nos établissements, on voit tellement de jeunes en décrochage scolaire et familial, que je ne suis même pas étonnée qu’un petit voleur puisse un jour tuer froidement des gens ».

Jean-Pierre Gorges, le maire « Les Républicains » de Chartres, une localité où a vécu Ismaël Mostefai jusqu’en 2012, garde un souvenir encore très vivace de l’adolescent qu’il était alors, affirmant que sa radicalisation a commencé sur ses terres de l’Eure-et-Loire. « Il s’est radicalisé à Chartres », assure-t-il en ajoutant que la police l’avait « repéré » en 2010.

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« Tout le monde est parti en 2012 », raconte pour sa part une ex-voisine, en décrivant un garçon défavorablement connu pour ses petits trafics de drogue, dont il ne se cachait même pas.

Quant à la question cruciale de savoir comment et par qui il a été embrigadé et endoctriné, et si la mosquée Lucé, située dans la banlieue de Chartres, a joué ou non un rôle prépondérant dans sa métamorphose, son vice-président depuis 2012, Karim Benayad, dissipe immédiatement les soupçons qui pèsent sur son lieu de culte.

Non, Ismaël Mostefai n’a pas fréquenté de manière assidue sa mosquée, déclare-t-il de manière catégorique, avant de renchérir : « On n’est pas des radicaux, notre mosquée n’a aucun lien avec des mosquées ou des imams en Belgique ».

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