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Interpellation musclée d’une fille en niqab en Belgique

Embrouillamini en Belgique, ou comment la traque du voile intégral a dégénéré, opposant deux récits des faits contradictoires, celui, officiel, de la police, et celui, officieux, d’une partie des musulmans locaux. La poignée de musulmanes belges, toutes de niqab vêtues, qui s’aventurent dans les rues, s’exposent parfois à des interpellations musclées, comme ce fut le cas, jeudi, dans la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean,  à l’issue d’un contrôle d’identité d’une femme assise à un arrêt de tram, qui est de surcroît connue des services de police.

La thèse policière la décrit comme peu coopérative, rechignant à retirer son foulard, allant jusqu’à « donner un coup de tête à l'une des deux femmes agents », ce qui a déclenché un violent crêpage de chignon dans l’enceinte du commissariat. Bilan : trois blessées, les deux policières et la femme voilée de la tête aux pieds, cette dernière étant hospitalisée pour  une « légère commotion cérébrale à l'hôpital », dixit le commissaire Berckmans.

L’incident a provoqué un rassemblement de contestation devant le commissariat, qui, à son tour,  a viré à l’échauffourée, obligeant le bourgmestre, Philippe Moureaux, à intervenir pour  calmer les esprits chauffés à blanc. Le bourgmestre qui s'était récemment illustré par un coup de gueule retentissant contre les médias belges et les préjugés islamophobes qu'ils véhiculent.  

Soignée et relaxée, la femme en niqab s’est vu infliger une amende pour port du voile intégral, et une autre pour rébellion.  Aux antipodes de cette version, c’est un tout autre éclairage que donne une association de musulmans belges, particulièrement outrés par la violence policière qui  se serait acharnée à faire tomber le long voile enveloppant, alors que la femme qui le portait n’avait fait aucune difficulté pour montrer son visage, et pour payer son amende.  

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Aux yeux de cette association,  le bilan réel est nettement plus lourd que celui, embelli, par les autorités : un niqab en lambeaux, une victime qui a refusé de se dévêtir entièrement, et qui, après avoir bel et bien administré un coup de tête à un policier, a été transportée aux urgences, dans un état alarmant, d’autant plus qu’elle est cardiaque.

Il appartient désormais à la justice de démêler le vrai du faux. En attendant, voilà à quelles extrémités en sont arrivés nos proches voisins, et c'est loin d'être une blague belge : on s’écharpe pour un malheureux choix vestimentaire, au risque de troubler véritablement l’ordre public.  Il reste à espérer que cette dérive soit l’exception qui confirme la règle, et qu’elle ne soit pas exportable…

 

 

 

 

 

 

 

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