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Un imam égyptien interdit de prêche pour avoir chanté dans une émission de télévision

Tombé en disgrâce pour avoir entonné, la semaine dernière, une chanson de la légendaire Oum Kalthoum sur le plateau d’une émission de télévision, Sheikh Younis, un imam et prédicateur de la mosquée Ali Bin Abi Talib, encourt aujourd’hui les foudres de ses pairs qui lui reprochent un mélange des genres déshonorant pour la prestigieuse institution Al-Azhar.
Frappé d’anathème, ce dignitaire religieux prêche désormais dans le désert quand il se défend de l’outrage dont on l’accuse, le ministère égyptien des Affaires islamiques, particulièrement heurté par sa prestation vocale, restant sourd à ses explications et dénégations.
Le verdict est tombé comme un couperet : interdiction de prêcher pour avoir souillé la tenue traditionnelle arborée par les étudiants et les savants musulmans d’Al-Azhar et, par-là même, porté gravement atteinte à la réputation de la plus haute autorité sunnite.
Si rares sont ceux qui, en haut lieu, trouvent des circonstances atténuantes à l’imam dans la tourmente, n’accordant que peu de crédit à « l’innocence » qu’il clame et au « grand respect » qu’il porte à la tenue religieuse qu’il a « l’honneur de revêtir », des marques de soutien en sa faveur se font jour sur les réseaux sociaux égyptiens, alors même que la polémique qui enfle s’est déplacée du monde réel à l’agora virtuelle, en pleine effervescence.

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6 commentaires

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  1. Chanter la paix, l’amour, la beauté, le raffinement est divin et plait à dieu, discourir en parlant de tristesse, de peur, de sentiment de culpabilité, de menaces, voilà toute la différence entre un imam au service de la création et du Créateur qui aime tout ce qui est beau et fécond, et un imam au service des chefs corrompus et des tristes sires qui déteste la vie, l’amour et l’humour. Al Azhar, comme les “savants” saoudiens ou qatariotes et autres oulémas des sultans nommés et révoqués par le pouvoir ne sont que des outils aux mains des corrompus et des cercles tyranniques. Le monde musulman doit créer quelque part dans le monde où il y a une terre libre une université sociale panislamique non sectaire financée par les fidèles et dont les travaux seront liés à une compréhension du Coran répondant aux intérêts de la science, du savoir et du peuple.C’est à dire correspondant aux souhaits d’Allah qui a créé l’homme libre, porteur de joie et de bonheur, aimant la paix, fécond, créatif, entreprenant, innovateur, chercheur et porté vers la justice pour tous.

  2. Et les 2 autres “adeptes” de cette prestigieuse école Al-Azhar qui ont expliqué dans une “thèse” que le port du foulard n’était pas obligatoire ou que boire une certaine bière (avec alcool donc) était autorisée, ont-ils aussi été suspendus? Juste à titre d’information, si quelqu’un sait…

  3. Je suis praticant depuis mon enfance, certainement pas parfait mais pratican. J’avoue que Souma, Ommou Kalthoum Ibrahim, sa voix, sa musique, sa poesie et ses gestes resteronts a toujours au sommet de mon admiration et particulièrement gravées dans mon coeur.

  4. Chanter OUM KALTHOUM la diva du monde arabe et musulman n’est pas un sacrilège par contre collaborer avec un dictateur OUI et le ministère égyptien des affaires religieuses par sa complicité dans la répression des Frères Musulmans a perdu toute crédibilité !!
    Soutien total à cet Imam hors norme !!!

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