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Honda Kôichi, l’orfèvre de la calligraphie arabe au Japon

On dit de lui qu’il a révolutionné la calligraphie arabe, et ce n’est pas pour lui déplaire… Véritable orfèvre de l’écriture ciselée, Honda Kôichi fait autorité au Japon et au-delà des frontières, jusque dans le monde fascinant de l’islam qui demeure une source d’inspiration intarissable pour sa plume alerte, minutieuse et respectueuse des règles d’or de cet art millénaire.

Maître incontesté d’un graphisme unique au monde, dont la beauté des arabesques avait émerveillé en son temps Picasso, Honda Kôichi apporte sa touche nippone à un art majeur, qui n’est nulle part ailleurs plus étudié et respecté qu’au Japon. Selon lui, les idéogrammes chinois et les kana japonais ont contribué à développer une fibre artistique incomparable chez ses concitoyens qui les rend, plus que tout autre peuple, particulièrement sensibles à la magnificence de la calligraphie arabe.

« La forme de tous les caractères est naturelle, bien équilibrée. Les proportions sont magnifiques. La calligraphie arabe possède une sorte de rythme musical, on a l’impression d’entendre une mélodie, n’est-ce pas ? Même sans en comprendre la signification, on ressent quelque chose », décrit avec passion cet artiste de renom, dont certaines œuvres sont exposées au British Museum, à Londres.

Il reste subjugué, comme au premier jour, par l’élégance et la finesse de la belle et noble écriture venue d’Orient. Une écriture qui incarne la beauté parfaite enviée par l’Occident, sans jamais atteindre son niveau de perfection.

« Je recherche la beauté des lignes tout en respectant totalement les règles. C’est un principe auquel je me conforme. Les autres calligraphes se montrent compréhensifs à mon égard, ils ne rejettent pas mes œuvres. Et ils apprécient ma façon de voir les choses. J’en suis ravi », précise celui qui officiait en tant qu’interprète au Moyen-Orient avant que sa fascination pour la splendeur de sa calligraphie ne bouleverse sa vision du monde.

« Mon séjour au Moyen-Orient a radicalement changé ma vision du monde. J’ai même ressenti la nécessité d’exprimer ce changement. Cette énergie motrice est toujours en moi », renchérit-il avec un enthousiasme qui ne s’est jamais émoussé.

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C’est à Honda Kôichi, l’ascète des beaux caractères au pays du Soleil-Levant, qui a consacré une grande partie de sa vie à sublimer les sourates du Livre Saint, comme s’il composait à chaque fois une nouvelle symphonie, que l’on doit la « Pyramide des prières ».

Une pyramide bleue, auréolée de lumière, qui s’élance vers le firmament, ornée de superbes motifs, sur lesquels des versets du Coran s’égrènent pour culminer au sommet avec le mot Allah.

La Pyramide des prières
Le Désert bleu 

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