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Hasna Aït Boulahcen, de l’ado délurée et instable à la pasionaria du « jihad »

Derrière la jeune fille excessive en tout, sauf en matière de religion, trop maquillée, trop délurée, trop fêtarde, trop portée sur l’alcool et consumant sa vie en fumeuse invétérée, bien malin qui aurait pu déceler l’âme de pasionaria du « jihad » guerrier et mortifère qui sommeillait en Hasna Ait Boulahcen, 26 ans, tuée lors de l’assaut spectaculaire de Saint-Denis. Aux dernières nouvelles, elle n'est pas entrée dans les annales du terrorisme en tant que première femme kamikaze à s'être fait exploser sur le territoire national.

De l’adolescente, qui multipliait les aventures amoureuses et traînait une mauvaise réputation, à la terroriste sans pitié et jusqu’au-boutiste, prête à mourir en martyr pour la cause de Daech, il y avait un pas immense à franchir qui était totalement impensable pour ses proches, notamment son frère Youssouf, mais aussi pour ceux qui l’ont côtoyée, musulmans comme non musulmans.

                                                                                     

Ils ont été  nombreux à tomber des nues en apprenant que la « jihadiste » retranchée dans l’appartement assiégé de Saint-Denis n’était autre que la jeune femme à la fois enthousiaste et un brin déjantée qu’ils avaient connue il y a quelques années de cela, au premier rang desquels figure Youssouf Ait Boulahcen, son grand frère impuissant à la faire revenir à la raison et dans le droit chemin.

Dans un entretien accordé au tabloïd britannique The Daily Mail, celui-ci se remémore le désintérêt de sa sœur pour le Coran, dont elle n’avait jamais lu la moindre sourate, la décrivant comme « vivant dans son propre monde », hyperconnectée et accro à son téléphone portable, à Facebook et à WhatsApp. Une addiction terriblement dans l’air du temps, mais qui avait pris des proportions alarmantes dans son cas.

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"Je lui ai dit d'arrêter tout ça, mais elle ne voulait pas écouter, elle a ignoré mes nombreuses tentatives pour lui donner des conseils. A chaque fois, elle me lançait, furieuse, ‘tu n’es ni mon père, ni mon mari, laisse-moi tranquille’", regrette-t-il aujourd’hui, en précisant qu’elle avait troqué son fameux chapeau de cow-boy qu’elle affectionnait tant pour revêtir le voile il y a seulement un petit mois.

Sans chercher à l’absoudre de ses fautes, Youssouf Ait Boulahcen tente de trouver des justifications à sa radicalisation inexorable et destructrice en puisant dans son enfance malheureuse, au cours de laquelle elle fut victime de maltraitance après le divorce de ses parents. 

"Confiée à des familles d’accueil, elle a subi la violence dès son plus jeune âge, elle a été rejetée, maltraitée et n'a jamais reçu l'amour dont elle avait besoin", insiste-t-il, convaincu que son instabilité psychologique chronique est née de là, la faisant « dérailler » à l’adolescence en la tirant toujours un peu plus vers le bas.

Mercredi dernier, ce frère, ébranlé par le destin funeste de sa sœur, a appris les circonstances de sa mort en allumant la télévision. "Elle a sacrifié la vie que Dieu lui avait donnée", a-t-il commenté sobrement.

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