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Guantanamo, la bombe à retardement de l’Europe

Loin de faire l’unanimité, la perspective que l’Europe devienne une terre d’asile pour certains ex-détenus du camp concentrationnaire de Cuba continue de susciter des dissensions parmi les Vingt-Sept qui, malgré la forte conviction du français Jacques Barrot, vice-président de la Commission en charge de la justice et de la sécurité, de parvenir à un accord-cadre de référence, sont tiraillés par de nombreux doutes face à la complexité du dossier.

Le sentiment ambiant n’est guère à l’enthousiasme, et seule une petite minorité de pays, dont la France, en très bonne élève de l’Europe, manifeste sa « bonne volonté » zélée dans un geste de pure solidarité envers le président Obama…

De la solidarité à l’allégeance, il n’y a qu’un pas que franchit allègrement notre pays sans sourciller, un prélude à de futures concessions diplomatiques qu’augure son retour dans l’OTAN.

Alors que l’administration américaine s’attèle à traiter les 20 questions prioritaires listées par l’Union européenne, dont l’évaluation des soixante hommes libérables mais dont le retour au pays d’origine est jugé impossible, le conseil des ministres européens en charge de la justice et de l’intérieur se penchera de nouveau sur l’analyse de ce dossier très sensible à partir du 6 avril, que chacun se renvoie actuellement comme une « patate chaude »…

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Enième pierre d’achoppement de ce lourd héritage de la funeste ère Bush : quid de la réaction des Européens si certains rescapés du bagne de Guantanamo veulent intenter, dans leur nouveau pays d’accueil, une action judiciaire contre les Etats-Unis ?

Guantanamo, ou l’effet de souffle d’une bombe à retardement qui provoque une lame de fond en Europe.

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