Œufs, injures, quolibets, tracts orduriers avec des dessins de porcs, l’extrême-droite grecque, fulminante, a sorti l’artillerie lourde pour jouer les sinistres « trouble-fêtes » lors de la séance de prières, qui s’est tenue sur une grande place d’Athènes.
En plein recueillement, les centaines d’immigrés musulmans qui s’étaient rassemblés à l’occasion de l’Aïd al-Adha garderont un souvenir tourmenté de cette grande communion religieuse, pris pour cible par des dizaines de nationalistes grecs qui, depuis des balcons, ont brandi les couleurs nationales tout en criblant d’oeufs les fidèles, au son d’injures scandées en choeur.
Sans mosquée pour les accueillir, les musulmans d’Athènes, estimés à un million de personnes, pâtissent là encore d’un cruel vide spacial qui rend leur islamité visible aux yeux de tous, insufflant aux ultras de la pire espèce une action commando intolérable.
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