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Glasgow salue la mémoire de Asad Shad, un commerçant musulman poignardé à mort dans son magasin

C’est une ville écossaise abasourdie, bouleversée et en deuil qui a rendu, vendredi soir, le plus poignant des hommages posthumes à Asad Shah, 40 ans, un commerçant musulman prospère et apprécié de tous qui n’a pas survécu à la terrible agression à l’arme blanche commise contre lui la veille, soit deux jours après les attentats de Bruxelles.

L’émotion était à son comble à Glasgow, lors d’une veillée silencieuse, fleurie de jonquilles et illuminée de centaines de petites bougies en mémoire d’un homme et d’un administré loué unanimement pour sa bonté d’âme, ainsi que pour sa volonté de jeter des ponts de compréhension et de respect mutuels entre les communautés.

Près de 500 personnes de toutes confessions, proches de la victime, notabilités locales et simples citoyens profondément choqués par sa disparition tragique, se sont rassemblées pour saluer sa mémoire et témoigner de leur empathie, parmi lesquelles figuraient au premier rang le Premier ministre écossais, Nicola Sturgeon, et le député de Glasgow sud Stewart McDonald. Celui-ci avait appelé à s’unir dans la douleur pour le défunt, lâchement poignardé à mort par deux monstres de cruauté, et pour soutenir sa famille durement éprouvée.

L’onde de choc émotionnel a été d’autant plus forte que le regretté Asad Shah, quelques heures avant le drame qui s’est noué dans son magasin, avait posté sur Facebook un beau message pour Pâques à l’adresse de ses amis chrétiens : "Je souhaite un très heureux Vendredi saint de Pâques, en particulier à ma nation chrétienne bien-aimée … Marchons sur les pas du bien-aimé Jésus-Christ pour obtenir la félicité dans les deux mondes », avait-il écrit, animé par un amour indéfectible de son prochain.

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Alors que les forces de l’ordre font preuve d’une grande célérité pour éclaircir les circonstances de ce « crime de haine », qualifié officiellement comme tel, et ont déjà interpellé un homme de 32 ans, un témoin, horrifié par la scène qui s’est déroulée sous ses yeux, a affirmé avoir vu « deux individus piétiner la tête d’Asad Shad, tandis qu’il gisait dans une mare de sang ». « C’était atroce », s’est-il exclamé, hanté par cette vision d’effroi.

Dans une atmosphère recueillie, en ce vendredi soir où les cœurs étaient en berne  à Glasgow, une colère sourde est montée dans les rangs de la veillée funèbre, contre un meurtre abominable qui semblait impensable jusqu’à ce jeudi 24 mars funeste. « C’était un homme tellement respectueux et très aimé. Chacun garde de merveilleux souvenirs de Asad Shad. Après les larmes, beaucoup de larmes, et les fleurs par centaines, nombre de gens font éclater leur colère aujourd’hui. Sa mort violente nous plonge tous dans une immense tristesse et détresse », a confié, dévasté, Eildon Dyer, l’un des organisateurs de la veillée.

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