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Georgle Clooney fustige Trump, l’artisan des peurs, notamment de la peur des musulmans

George Clooney at Variety's Power of Women presented by Lifetime at The Beverly Wilshire on October 12, 2018 in Beverly Hills.

On ne présente plus George Clooney. C’est sans doute pour cela, mais aussi parce qu’il était l’invité vedette de « Power of Women », un grand événement récompensant chaque année, à Los Angeles, des femmes d’exception, connues pour leur philanthropie, que l’ancien célibataire endurci le plus célèbre d’Hollywood a tenu à se présenter comme le « mari d’Amal Clooney ».

On ne présente plus non plus son engagement politique et sa fibre humanitaire qui le font vibrer et lui imposent de ne pas se taire. C’est sans doute pour cela que devant un parterre trié sur le volet réunissant près de 500 invités, de toutes confessions, origines et sensibilités, il n’a pas hésité à fustiger le sinistre artisan des peurs et de la haine de Washington.

Dans son palais doré de la Maison Blanche, les oreilles guère chastes de Donald Trump, ce sexiste patenté qui verse souvent dans la vulgarité, ont dû siffler lorsque George Clooney, après s’être avancé vers la tribune sous des applaudissements nourris, a prononcé un discours puissant qui fut indéniablement le temps fort de la soirée.

« Peur des musulmans. Peur des immigrants. Peur des minorités. Peur des femmes fortes », a-t-il martelé en préambule, renchérissant : « Et parce que notre gouvernement a besoin que nous ayons peur, la question est de savoir si nous avons vraiment peur de tout ce qui fait que l’Amérique est grande. Et si la réponse est oui, alors nous devrons en répondre devant l’histoire. Parce que ce sont ces idées qui définiront et nourriront les générations futures. »

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« Lorsque vous qualifiez d’ennemi toute une religion, vous pourriez très bien en faire un ennemi d’une religion entière. Lorsque vous dites à un groupe de personnes que vous leur accordez moins de valeur, ne soyez pas alors surpris que ces mêmes personnes remettent en question vos propres valeurs. Quand vous dites aux femmes que témoigner de leur agression est une blague, ne soyez pas choqué qu’elles se tiennent sur votre pelouse et se mettent à rire, comme ce fut le cas le 7 novembre ! », s’est-il indigné, en se référant au lendemain des élections de mi-mandat.

S’il y a une personnalité américaine, conviée à cette cérémonie de remise de prix, qui a bu les paroles de George Clooney, c’est bien Ibrahim Hooper, fondateur de l’influent Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR). Celui-ci ne cesse, en effet, d’alerter sur la flambée des actes islamophobes et leur spirale infernale de violence depuis que Trump joue les pyromanes de la concorde nationale, retranché derrière le Bureau ovale.

 Ibrahim Hooper

« Il n’y a pas que les Américains de confession musulmane qui sont étreints par l’angoisse, toutes les autres minorités sont gagnées par la même anxiété. Force est de constater que les suprémacistes blancs sont à nouveau sortis du bois, se sont enhardis. Ils ne se sont jamais sentis aussi légitimés à sévir que depuis que Trump est au pouvoir », s’est-il désolé à l’issue de la soirée de gala, tout en précisant que la saine critique émise par George Clooney, cherchant à éveiller les consciences engourdies ou figées par la peur, est porteuse d’espoir.

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6 commentaires

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  1. Bien!
    A-t-on idée d’être de droite quand on est artiste?
    Bon, d’accord, sauf si on est humoriste, comme Gaspard Proust ou Hitler.
    N’empêche que, pour un acteur, il est de bon ton d’avoir ses œuvres. Sinon, les gens n’achètent pas de capsules Nespresso, et on se retrouve dans la misère, ou obligé de réduire la taille de la piscine.
    Mais il est plaisant, le bellâtre. Je ne critique pas. D’autant qu’à sa place, je dirais sans doute aussi des trucs bien clivants, genre: la guerre, c’est pas bien, ou, le racisme, c’est mal. J’aurais aussi sans doute mes œuvres, et j’irais faire ma Madonna parmi les enfants africains (mais présentables). Du coup, on me confondrait presque avec Mère Térésa, la harpie désormais canonisée par le pape, un autre people bien sympathique, soi dit en passant. … Ok… Malgré un mauvais fond qui commence à transparaître. Mais ça va encore. Il peut encore postuler pour la prochaine pub Nespresso.
    J’imagine déja le clip. Un cardinal nul lui apporte un café Senséo, ou pire encore, alors que le Saint Père discourt sur le balcon de la Place St Pierre. Mais le Pape s’offusque: “Qu’est-ce que c’est que ce boutin de chiotti de café de merde, Barbarin? “. “C’est tout ce qu’on avait en stock, votre Sérénité”. Bref, François frappe violemment le pédophilophile lyonnais en hurlant: “On a quand même les moyens de se payer du café de qualité. Y a pas marqué Patrice!!!” “Connais pas, votre divine éminence, un ami à vous?” . “Ami mais sans plus. Et je ne parle même pas de son café de prolétaire attardé”. “Ne me dites pas que vous fréquentez des pauvres, votre sainteté mais sans plus”. “c’est juste un mec que j’ai rencontré chez Georges Clooney, enfin, au Frou-frou, un jour où Georges m’avait invité à dessaler de la morue, ah, ah, ah”. “Sachez quand même que je suis choqué votre grandeur. Sont-ce les propos d’un pape? Vous ne seriez pas en train de mal tourner?”.
    Bref
    Je ne fais bien sûr que rapporter les faits. Mais je reconnais avoir été indigné par cette conversation borderline. Et mon ami Georges, qui y assistait, aussi. Il m’a même confié: “Il te reste de la coke? Je suis carrément à sec”. Honnêtement, je me suis dégonflé de lui avouer que j’étais juste alcoolique.
    Comme quoi on est peu de chose.

  2. “son engagement politique et sa fibre humanitaire”

    Les engagements humanitaires de George Clooney, étaient surtout justifiés par des intérêts géopolitiques, israélo-américaine, que sa soi-disante fibre sociale. Il a eu comme mission d’utiliser son image pour vendre la partition du soudan afin de l’ affaiblir.Il était un des plus grands pays d’Afrique avec une forte population musulmane et qui partage une frontière de 700 km avec l’Égypte.

    • Le sud du pays n’est pas musulman. Les Arabes du nord venaient rafler leurs esclaves chez les noirs du sud.
      Le pays a en fait été constitué artificiellement par les Anglais qui n’ont pas tenu compte de l’impossibilité de faire coexister esclaves et esclavagistes.
      La partition est donc logique.
      Reste à empêcher la guerre civile au Sud-Soudan. Un fléau africain.

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