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Fusillade sanglante à Paris : le tueur, 69 ans, avait attaqué au sabre un camp de migrants en 2021

Le racisme dans toute son horreur a frappé au coeur de Paris, ce vendredi 23 décembre, peu avant midi, sous les traits d’un dangereux individu de 69 ans, un certain William M. selon le Parisien, auteur d’une fusillade sanglante, rue d’Enghien, à proximité du Centre culturel kurde Ahmet-Kaya.

Au moment où l’on écrit ces lignes, alors que la rue du drame est le théâtre d’échauffourées, le meurtrier, un retraité de la SNCF, dont on apprend avec effroi qu’il avait déjà été interpellé il y a un an pour avoir attaqué au sabre un camp de migrants dans le 12e arrondissement de la capitale et venait de sortir de prison, est sous les verrous.

Le bilan macabre est lourd : trois personnes ont été tuées, et plusieurs ont été blessées. « Il y a trois décédés, une personne en état d’urgence absolue, deux personnes en état d’urgence relative et le mis en cause qui a pu être interpellé, est également blessé, notamment au visage », a indiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, lors d’un point presse sur les lieux. 

Des heurts ont opposé des manifestants kurdes à la police

Les témoins de la scène effroyable décrivent un tueur de sang-froid, qui a appuyé sur la détente sans trembler.

« On a vu un vieux monsieur blanc rentrer et tirer dans le centre culturel kurde, puis il est allé dans le salon de coiffure à côté. On s’est réfugiés dans le restaurant avec les salariés », a témoigné Romain, le directeur adjoint du restaurant Pouliche Paris, joint au téléphone par l’AFP. Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement de la capitale, l’a confirmé : « Les coups de feu ont touché un centre communautaire kurde, un restaurant et un coiffeur».

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« Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées », a précisé le parquet de Paris.

A l’image du terroriste australien Brenton Harrison Tarrant, auteur du terrible massacre de Christchurch, est-ce la rhétorique haineuse, outrancière et incendiaire de l’extrême droite, en l’occurrence française, qui a armé le bras de William M., et pas une simple folie meurtrière ? Rappelons qu’il était très défavorablement connu pour deux tentatives d’homicide, toujours à caractère raciste, xénophobe et islamophobe, l’une en 2016 et la seconde l’année dernière.

Alors que moult questions se bousculent dans les têtes, celle-ci, en particulier, taraude les esprits, en ce vendredi funeste de fin décembre qui n’augure rien de bon pour l’avenir.

Les images de l’arrestation de l’individu

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11 commentaires

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  1. Pas fiché S, ce qui est compréhensible. Mais ce qui l’est beaucoup moins, c’est surtout qu’il n’ait pas été suivi alors qu’il a commis des délits qui l’ont conduit en prison, dont il est sorti je crois le 12 décembre dernier. On aurait peut être pu éviter cette tuerie. Un juge d’instruction sera désigné et nous aurons alors de plus amples précisions.

  2. Pour l’instant, il s’agit de crimes racistes, puisque l’accusé a reconnu être raciste.

    Il existe chez nous, je veux dire en France bien sûr, beaucoup d’agressions dites racistes.
    L’antisémitisme en banlieue est une réalité dont on ne parle plus par lassitude.
    Ces dernières années, sur notre sol, des heurts ont éclaté entre différentes communautés étrangères. A Dijon, entre Tchétchènes et Maghrébins, et récemment entre Gitans et Maghrébins à Montpellier.

    Il existe aussi le racisme antiblanc, mais c’est interdit d’en parler.

  3. Le mis en cause est un assassin, puisqu’il a prémédité ses crimes et il coche également la case ”raciste” puisqu’il s’est lui-même revendiqué en tant que tel.
    L’enquête dira si il convient d’ajouter à cela le qualificatif de ”terroriste”, auquel cas le parquet anti terroriste s’auto saisira.

    • @ Pat07510, pourquoi les qualificatifs de raciste ou de terroriste interviendraient-ils dans le jugement? Ce ne sont pas des qualités objectives et objectivables, en plus c’est variable selon les temps et les lieux, genre justice émotionelle. Je voudrais moi, que la justice opère sans émotion ni jugement médiatique ni qualité genre il est méchant celui-là. Les sentiments n’ont rien à faire au prétoire qu’ils soient de circonstance agravante ou allégeante, les faits bruts factuels devraient compter seuls. D’ailleurs, les faits n’en seraient pas changés. Définition de racisme ou terrorisme? Tu sais bien qu’il n’y en a pas.

      Croissant de lune.

      • @Croissant de lune – Ne mélangeons pas tout. Le racisme et le terrorisme sont très différents.
        Je vois des racistes qui ne sont pas et ne seront jamais des terroristes. Par contre des terroristes très connus (ex Carlos) ne sont pas racistes.
        Voir les art 421-1 à 422-7 du Code Pénal en ce qui concerne le terrorisme et R 625-7 du même Code Pénal en ce qui concerne le racisme.
        Mais il pourrait arriver qu’un terroriste soit également un raciste.
        Ou qu’un raciste soit également un terroriste…

        • @ Pat07510, je ne t’interrogeais pas sur les articles de loi, mais donc sur la pertinence de ces articles si tu préfères. Quelqu’un te dis que racisme ou terrorisme ne sont pas des catégories pertinentes parce que leurs définitions sont variable, et tu lui réponds avec des articles, c’est pas fort comme dialectique. Oui, tu es anciennement Patrice, c’est ça, nous avons ferraillé ensemble déjà, non?

          Croissant de lune.

          • Croissant de lune – Je sais, ça peut être embêtant, mais nous sommes régis chez nous par un certain nombre de lois, de codes, d’articles, de textes divers et variés qui peuvent paraître non pertinents mais auxquels il faut bien se plier, n’en déplaise à certains. Dura lex, sed lex.

  4. En deuxième commentaire sur cet évènement, qui sera au-dessus du premier du fait d’une byzarrerie informatique, je dirais que je suis assez d’accord pour une fois avec Gerald Darmanin factuellement, l’homme était probablement seul sans connection avec personne ni groupe ni réseau. Enfin, c’est mon opinion conjoncturelle, sauf que Gerald Darmanin l’énonce lui sur un ton disculpateur de l’ultra-droite comme on la nomme. De toute façon je ne vois pas ce que ça change, mais si vous dites que la personne est seule, sans même pas employer l’expression “loup solitaire”, ça a forcément une consonnance disculpatrice, tout le monde relèvera l’assymétrie de traitement médiatique de cet évènement comparé à d’autres. Je ne suis pas d’accord avec la FI et cette Sandrine Rousseau qui essaient de lire dans une mare de café, en rajoutent et donnent de la voix en mode récupération consciente ou non.

    Je relève quand-même que le retraité ne fut pas tué par la police, c’est bien d’ailleurs qu’on le prenne vivant, sauf que je comprends mal qu’on en agisse ainsi, alors qu’un hâchoir à viande a provoqué la mise à mort policière plutôt qu’une arme à feu. Je n’ai pas entendu moi la qualification “terroriste” sauf qu’elle est revendiquée par l’extrême-gauche. Elle ne sert à rien objectivement, ne change pas les faits bruts voire, pour moi elle n’a pas de sens étymologique clair, je suis donc pour qu’on ne l’ajoute pas, sauf si c’est dans une démarche encore disculpatrice.

    Environnement idéologique, c’est possible, sans connection particulière à mon avis, mais le retraité aura certainement entendu parler de cette tentative déjouée de poutch en Allemagne, peut-être que ça l’a enhardi.

    On n’a pas entendu, “Je suis Kurde, je suis migrant”, vous aurez remarqué? L’intensité d’expression de l’indignation dépend autant de la personne indignée voire plus que des faits bruts eux-mêmes, ce qui suffit à désenfler certaines baudruches indignatoires.

    Croissant de lune.

  5. Eh bien, ce midi, c’était peut-être un peu tôt, j’ignore à quelle heure les faits se sont produits mais toujours est-il qu’à midi, la radio Europe-1-CNews n’a mentionné l’évènement que dans les titres, ont-ils fait ce soir une édition spéciale? Ou bien là, c’est pas pareil, mais non c’est pas pareil. Le tueur est probablement fiché S, je suppose, mais pas suivi à la trace, pas sous étroite surveillance comme certains en France le sont pour délit pur d’opinion!

    Comprenne qui voudra comprendre, ou, selon les paraboles atribuées dans les Evangiles à Aïssa ‘alayhi assalem, que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent.

    Croissant de lune.

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