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France : baisse des actes anti-musulmans en 2017

Vue prise le 13 décembre 2009, de la façade de la mosquée de Castres qui a été profanée dans la nuit par des inconnus qui ont taggé sur ses murs des propos xénophobes et des croix gammées. Des pieds de cochon ont également été suspendus à la poignée du portail. Sur la porte, des oreilles de cochon avaient été agrafées et des affiches placardées sur lesquelles étaient dessinés des drapeaux français, a précisé le président de l'Association islamique de Castres, Abdelmalek Bouregba. AFP PHOTO / THIERRY ANTOINE

BILAN DES ACTES ANTI-MUSULMANS
Du 1er Janvier au 30 Août 2017
ACTIONS – MENACES et CYBER-HAINE
Les chiffres
Pour la période du 1er janvier au 30 août 2017, il a été enregistré :

  • 51 actions contre 50 pour la même période 2016, soit 2 % de plus,
  • 31 menaces contre 84 pour la même période 2016, soit moins de 63,1 %.

Globalement pour les 8 premiers mois 2017 : 82 actes anti-musulmans contre 134 en 2016 pour la même période, soit 38,8 % en moins.
Sur les 51 actions, 42 ont touché des lieux de culte.
Ces chiffres sont au-dessous de la réalité, car nombre de responsables de lieux de culte ou tout simplement de citoyens français de confession musulmane sont encore réticents pour se rendre dans les commissariats ou gendarmeries pour déposer plainte.
Ces baisses s’expliquent aussi par la mise en place d’une politique de sécurisation des lieux de culte par les pouvoirs publics (telle la vidéo de surveillance).
Pour rester dans l’analyse des actes antimusulmans, il serait intéressant de connaître, en plus de ces statistiques, le nombre d’affaires dont les coupables ont été identifiés, arrêtés et traduits devant la justice et surtout d’avoir le résultat de leurs condamnations.
LES DISCRIMINATIONS :
L’Observatoire National de lutte contre l’islamophobie est saisi par des Français de confession musulmane, de femmes et d’hommes victimes de discrimination d’origine institutionnelle (dans l’enseignement, la police, les collectivités locales, la S.N.C.F, etc…)
C’est purement et simplement du racisme et le rejet d’hommes et de femmes qui ne souhaitent qu’une chose : être respectés.
L’ISLAMOPHOBIE VIA LA « CYBER-HAINE » augmente fortement.
En effet, la cyber-haine, notamment les courriels en chaîne, est à l’origine d’une propagation de mensonges envers les musulmans et l’Islam. Il y a une forte inquiétude devant cette diffusion massive et invisible.
Ces courriels prônent la haine des musulmans, cette islamophobie vise la peur, la violence, les préjugés et la discrimination.
Devant ce fléau, il est demandé aux hommes politiques de ne plus se taire et de s’exprimer sur la question de l’islamophobie, à la presse de dénoncer cette haine de l’autre qui porte atteinte au « vivre ensemble » et aux responsables des autres religions plus de solidarité.
Ce phénomène ne peut être analysé ou traité hors du contexte global du racisme, de la discrimination, sous toutes ses formes et de l’antisémitisme, dans leurs expressions ancienne et nouvelle.
Pour toutes ces raisons et devant l’inquiétude grandissante de la communauté musulmane, l’islamophobie doit être combattue et dénoncée non seulement par les musulmans, mais aussi par la communauté nationale dans son ensemble, car il n’est plus possible d’entendre et d’accepter que des hommes politiques, pour chasser sur les terres d’extrême droite, disent que « l’islam est incompatible avec les valeurs de la République ».
Il est vrai que nous avons assisté, avant les dernières élections, à une hystérie généralisée d’une certaine classe politique qui considère que les maux de la France viennent des musulmans et de l’Islam.
Il n’existe pas de discrimination plus ou moins grave, car pour la victime, la discrimination est toujours synonyme de privation de dignité et d’humiliation inacceptable.
Les musulmans de France sont préoccupés par le regard négatif que certains Français portent sur la religion musulmane.
Si nous réfutons tout lien entre Islam et terrorisme, nous affirmons que la religion musulmane ne peut sécréter aucune force de violence et nous appelons à ce que notre religion et l’exercice de son culte soient considérés et traités avec les mêmes principes et règles qui régissent les religions et cultes historiquement installés en France.
L’Observatoire National contre l’islamophobie, tout en condamnant ces actes antimusulmans, appelle également à la condamnation, sans équivoque, des actes barbares et criminels commis par ce terrorisme aveugle qui se proclame d’un projet religieux, mais qui est en totale contradiction avec les valeurs de l’Islam.
Le Président de l’Observatoire National contre l’Islamophobie,
Abdallah ZEKRI.

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