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Festival Cannes : la robe de la ministre israélienne de la Culture scandalise la cybersphère

A Cannes, sur des marches où tout n’est que luxe, mondanité, frivolité et papillonnage sous les crépitements des flashes, l’apparition, à leur sommet, de l’ultra-sionisme sous les traits radieux de Miri Regev, la ministre israélienne de la Culture, a offert l’affligeant spectacle d’un mélange des genres qui déshonore le septième art.
En ce mercredi 17 mai inaugural, le diable ne s’est pas habillé en Prada pour rayonner devant les caméras du monde entier, mais a plutôt revêtu une robe de soirée aux couleurs d’une auto-glorification scandaleuse : « les 50 ans de la libération et de la réunification de Jérusalem ».
Si la Croisette, en pleine effervescence, n’y a vu que du feu, plus préoccupée à se prosterner devant de piètres divinités, la cybersphère s’est, elle, enflammée devant ce violent télescopage d’images et la violation insupportable du droit international sous des habits de lumière, à travers la célébration de Jérusalem en tant que capitale d’Israël.
« Je suis fière de célébrer cette date historique par le biais de l’art et de la mode, et je suis heureuse que cet ouvrage réalisé par le styliste israélien Aviad Herman soit si émouvant et qu’il honore le beau statut de notre capitale éternelle, Jérusalem », a déclaré l’ambassadrice en mission commandée de Tel Aviv, issue des rangs du Likoud, l’extrême droite israélienne.
Tout en haut des marches les plus célèbres de la planète, la ministre israélienne de la Culture, drapée dans une impunité insolente, s’est acquittée de son opération de désinformation Spécial Cannes avec d’autant plus de bonheur que la direction du Festival lui a offert sur un plateau une tribune exceptionnelle pour parader et leurrer le vaste monde. Seuls les internautes se sont chargés de l’habiller pour l’hiver…
Sur Twitter, cette grossière entreprise de normalisation de l’image d’Israël, tout en strass et paillettes, a donné lieu au détournement de la robe par qui le scandale est arrivé sur le tapis rouge cannois, en y incrustant notamment le mur de la honte érigé par l’Etat hébreu et des scènes de bombardements qui ont ravagé la Bande de Gaza à plusieurs reprises. Des frappes dévastatrices qui n’ont jamais rien eu de « chirurgical », comme le proclamait, du haut de son arrogance, le criminel de guerre, Netanyahou…

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