Qui d’autre que l’infâme leader du parti d’extrême-droite des Pays-Bas, l’antieuropéen et anti-musulman fanatique, Geert Wilders, pouvait sans sourciller bafouer les modalités du scrutin pour les Européennes, en dévoilant sa victoire avant la fin réglementaire du vote, soit dimanche 7 juin au soir ?
Alors que dix-neuf pays sur les vingt sept membres que compte l’Union européenne, dont la France, attendent dimanche pour se rendre aux urnes, les Pays-Bas et le Royaume-Uni furent les premiers à voter jeudi dernier.
Plébiscitant le bouillonnant intégriste islamophobe, Geert Wilders, avec 16,4% des suffrages, les électeurs néerlandais ont ainsi ouvert une voie royale à son parti, le PVV, qui devient la deuxième force politique du pays, derrière les chrétiens-démocrates du Premier ministre en exercice.
Offusquée, la Commission européenne a exigé des explications de la part de La Haye, dont l’affront que vient de lui infliger son irrévérencieux représentant ultranationaliste laisse augurer des heures agitées et sombres…
Il y a des victoires qui laissent un goût amer, et celle de Geert Wilders a des relents putrides…
Pendant que la polémique enfle en Europe, des craintes se font jour face à la funeste perspective d’une montée des extrêmes avec leurs cortèges d’eurosceptiques, même si toutefois les sondages prévoient un hémicycle européen majoritairement dominé par les conservateurs.
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