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Etats-Unis : des personnalités musulmanes bouleversées par la mort de la légende du basket, Kobe Bryant

Dans une Amérique fortement ébranlée par l’accident d’hélicoptère tragique qui, dimanche 26 janvier, a brisé neuf destins dans les collines embrumées de Calabasas, en Californie, dont celui de Kobe Bryant, le basketteur de légende, et de sa fille Gianna, 13 ans, qui avait hérité de son père la passion pour le ballon orange, des érudits musulmans n’ont pas caché l’émotion qui les a étreints à l’annonce du drame.

La forte onde de choc émotionnel qui s’est rapidement propagée à travers tout le pays les a touchés de plein fouet, à l’instar du très estimé Omar Suleiman, imam et président de l’Institut Yaqeen de recherche islamique, basé à Irving, au Texas, qui a écrit sous une plume profondément affligée : « Que ce moment très triste nous invite, tous, à réfléchir au sens de la vie et de la mort. Prions pour toutes les victimes et leurs proches, et notamment pour Kobe Bryant et sa fille, sa femme et ses trois autres filles, afin que les familles parviennent à surmonter ces deuils douloureux ».

Kobe Bryant très proche de sa fille Gianna qui marchait sur ses pas

Connu pour être un imam très accessible et hyper-connecté, avec la réalité du terrain, les préoccupations de la jeunesse et les réseaux sociaux, Suhaib Webb, un chrétien converti à l’islam lorsqu’il avait 20 ans, pleure lui aussi la mort d’une icône du sport. Un géant qui paraissait invincible sous les paniers, mais dont la disparation prématurée rappelle que la mort peut frapper à tout moment, sans distinction, et même les êtres que l’on avait fini par croire invulnérables.

« Aujourd’hui, comme beaucoup d’entre vous, j’ai été extrêmement choqué d’apprendre le décès de Kobe Bryant et de sa fille Gianna. Quand les figures mythiques meurent, cela me bouleverse, me glace le sang, pas tant parce que je crois qu’elles sont immortelles, bien entendu, mais parce que c’est un rappel brutal que la mort est impartiale et peut surgir quand on s’y attend le moins. Elle ignore la célébrité, la richesse, les titres de gloire, le bien que l’on peut faire autour de soi. Mes prières et mes pensées vont à la famille de Kobe et à celles des autres victimes », s’est-il épanché sur Facebook.

Omar Suleiman psalmodiant le Coran au Congrès lors de l’ouverture de la session parlementaire

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Très affecté également par le décès d’un héros du sport, et son rendez-vous avec la mort par un dimanche de janvier funeste où le brouillard était à couper au couteau, Omid Safi, un éminent professeur d’études islamiques à l’Université Duke, a fait part du choc ressenti qui a laissé place à une indéfinissable tristesse.

« Comme la plupart d’entre nous, j’ai été bouleversé d’apprendre la fin tragique de Kobe Bryant, avec sa fille Gianna et sept autres passagers. Cela m’a fait l’effet d’un coup de massue. La vie foudroyée de cet immense champion, qui n’avait que 41 ans et était bien trop jeune pour mourir, sonne comme un rappel pour nous tous. Nous pensons toujours avoir du temps devant nous. Toutes mes pensées vont également aux huit autres victimes qui ont péri avec lui. Inna lilah wa inna ilayhi raji’un », a confié sur Facebook ce spécialiste du mysticisme islamique, de la pensée islamique contemporaine et de l’histoire islamique.

Omid Safi

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