La double casquette d’Eric Woerth, qui a cumulé en toute quiétude les fonctions de ministre du budget et de trésorier de l’UMP, est un couvre-chef devenu ébouriffant ! Dans le tourbillon du scandale d’Etat qui associe désormais son nom à la première fortune de France, Liliane Bettencourt, le « conflit d’intérêts » des Woerth, qui implique également l’épouse de ce dernier, était épinglé dès 2009 par un député de l’opposition, interpellant vertement le ministre en exercice lors d’une séance de questions au gouvernement dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
Une interpellation évoquant des agapes présidentielles dans le luxe douillet de l’hôtel Bristol en remerciement aux généreux donateurs du « 1er cercle de l’UMP », qui a valu au député un peu trop fouineur la raillerie du ministre, alors intouchable, et de son clan à l’unisson dans le persiflage.
Eclaboussé par la lame de fond Bettencourt, Eric Woerth vient de se résigner à quitter son poste de trésorier de l’UMP, alors que Nicolas Sarkozy est à présent sur la sellette.
Retour sur des petits arrangements entre amis, plutôt puissants et riches, prêts à mettre la main à la poche, aussi longtemps que le « bouclier fiscal » veille au grain, et sur un président de la République mélangeant les genres, entre chef d’Etat et « bailleur de fonds d’un parti politique », que l’affaire Bettencourt aura fait éclater au grand jour.
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