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En Grèce, l’exclusion des musulmans est une poudrière sociale

Stigmatisés, confrontés à une grande précarité, sans lieux de cultes, la communauté musulmane d’Athènes nourrit un fort ressentiment à l’encontre des autorités grecques, récemment exacerbé par un énième dérapage policier qui a pris pour cible un manuscrit du Coran.

Brillant par un immobilisme inconséquent, le pouvoir en place sous-estime la véritable poudrière sociale sur laquelle il est assis, laissant se développer un terreau de haine aux funestes auspices d’ici à dix ans.

« C’est une bombe à retardement », s’alarme Naim El Gadour, président de l’Union des musulmans de Grèce et principal responsable de la communauté. « Elle n’explosera pas forcément immédiatement, mais deviendra un énorme problème dans les dix ans à venir ».

Contraints de se replier dans des appartements ou des entrepôts désaffectés pour se recueillir, M. El Gadour confirme que plus d’une centaine de lieux de prière de ce type existent à Athènes où vivent réfugiés plusieurs centaines de milliers musulmans.

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Véritables architectes du chaos, les politiques ont dressé d’infranchissables obstacles administratifs à l’édification d’une mosquée et d’un cimetière musulman dans la capitale, minimisant les conséquences humaines d’une marginalisation permanente et la capacité de révolte de toute communauté en souffrance.

Appliquant une stratégie qui a fait ses preuves, celle de la peur et du rejet de l’immigré responsable de tous les maux, les autorités grecques reprennent à leur compte ce subterfuge à l’efficacité redoutable pour faire illusion, au moment où la jeunesse grecque est en proie à une profonde désespérance sociale.

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