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En Arabie saoudite, les “bonnes marocaines sont à céder” sur le Net

Drapée dans son rigorisme religieux, mais ne s’embarrassant guère de considérations éthiques en matière d’esclavage domestique, l’Arabie saoudite, ce royaume ultra-conservateur qui n’en est pas moins hyperconnecté, est loin d’emmurer derrière ses portes cossues le tabou de l’exploitation de bonnes marocaines, corvéables à merci.

C’est de manière décomplexée et sans état d’âme que les Saoudiens échangent cette main-d’œuvre très prisée, malléable à souhait et à bas coût, sur la grande fenêtre interactive du Net, à travers des annonces publiées sur des sites commerciaux pour le moins déshumanisantes, qui ne changeraient guère que d’un iota s’il s’agissait de vendre une automobile…

Quand les « bonnes marocaines à céder » moyennant finances ont suffisamment été pressurisées et ne cotent plus à l’argus, les encarts incongrus, où l’on cherche vainement  la conformité aux enseignements coraniques, prolifèrent sur la Toile, à l’image de celui posté par un citoyen saoudien qui « cède » sa  « domestique marocaine de 30 ans » pour la somme de 4 000 rials saoudiens (10 000 dirhams), considérant qu’il « n’avait plus besoin de ses services au terme de deux années passées chez lui », mais sans oublier d’en tirer un bon profit.

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Passées dans les us et coutumes des meilleures familles saoudiennes, ces annonces fleurissent sans heurter la bien-pensance locale, ni les fins exégètes du Texte, personne ne trouvant rien à redire à ces libellés qui chosifient de pauvres créatures après les avoir réduites en esclavage.

« J’ai une domestique marocaine de 22 ans à céder », écrit un autre internaute aux faux airs de vendeur, en mettant en avant les atouts ou plutôt les options clés qui pourront séduire les acheteurs (sa propreté, sa fiabilité, son expérience auprès des personnes âgées, sa douceur avec les enfants), tout en allant jusqu’à proposer de « tester la marchandise ». Ce langage matérialiste sans fioritures, qui dénie à ces ressortissantes marocaines leur humanité et leur identité de « sœurs en Dieu », s’est tristement banalisé en Terre Sainte, à mesure que ces ventes scandaleuses se sont multipliées, dans le silence assourdissant de la monarchie saoudienne.

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