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Emmanuel Macron, ou la réforme en marche de l’islam de France

président de la france emmanuel Macron

Et voilà que le président Macron remet, à son tour, l’ouvrage sur le métier en ce qui concerne la structuration de l’islam de France !

A l’image de ses prédécesseurs, le nouveau locataire de l’Elysée veut imprimer sa marque sur l’organisation du culte musulman, à la manière « de jalons » qu’il envisage de poser au cours du « premier semestre 2018 », ainsi qu’il l’a expliqué au Journal du dimanche (JdD).

D’aucuns y verront une énième ingérence du pouvoir politique dans la deuxième religion du pays, ou quand la macronisation de l’islam hexagonal est en marche…

S’appuyant sur une large consultation, la méthode Macron consiste à « progresser sur ce sujet » lentement mais sûrement, par « petite touche », selon ses propres termes, ne dévoilant sa « proposition » finalisée que « quand le travail sera abouti ».

« Je vois des intellectuels et des universitaires, comme Gilles Kepel, des représentants de toutes religions car je considère que nous devons nous inspirer fortement de notre histoire, de l’histoire des catholiques et de celle des protestants », a-t-il indiqué, en citant « Youssef Seddik, comme d’autres intellectuels et toutes sortes d’acteurs, tels que l’Institut Montaigne, qui ont pris des initiatives sur cette question ».

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Emmanuel Macron considère qu’il est hasardeux de « brandir des objets connotés » ou de « faire des raccourcis en plongeant tout le monde dans un même sac », renchérissant : « Il y a une question qui est celle de l’organisation. Mais il y a une autre question, qui est celle du rapport entre l’islam et la République. »

En outre, bien que le président de la République ne semble pas pencher en sa faveur, la piste de réflexion sur un « nouveau concordat » serait à l’étude. Mais la recherche d’une solution pour « retrouver ce qui est le cœur de la laïcité, la possibilité de pouvoir croire comme de ne pas croire » pourrait impliquer une révision de la loi de 1905.

Une perspective qui, ironie du sort, risque fort d’être perçue comme un véritable sacrilège dans une France qui se targue de ne plus reconnaître cette notion.

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15 commentaires

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  1. il n’y a rien a reformer dans le text coranique. il faut juste appréhender le statut des musulmans en France et dans tout pays ou ils sont une minorité selon une vision qui leur garanti le libre exercice de leur culte. eux -mêmes doivent en contrepartie respecter les lois qui obeissent aux regles de la democratie, en tachant d’agir de telle sorte que la grande masse de l’opinion se convainc que l’islam, loin d’être une menace , est au contraire un enrichissement et un facteur de de rapprochent et de coopération entre les humains.

  2. Comment “privilégier certaines sourates, et en oublier d’autres,” Patrice? ça n’a pas de sens ce que vous proposez, même si c’est louable. Ce qu’il faut changer, je pense en revanche, c’est la vision du monde qu’en ont les musulmans et par conséquent, le regard qu’ils portent sur eux-mêmes. Pourquoi et comment?

    Pourquoi: Tout simplement parce que nous sommes à la traîne du monde et du progrès qu’il en donne, empêtrés dans les frustrations permanentes causées par l’Histoire, à tenter de surmonter tant de complexes et à panser les blessures qui ont vu l’homme rabaissé et pris dans un tourbillon de violence jusqu’à le rendre incapable à ce stade, de fédérer, ne serait-ce qu’une diaspora.
    Comment: en soignant nos maux, tous nos maux et avec le courage des mots, et à partir de là, s’en suivra une lecture du livre différente, mû par des sentiments différents, des aspirations différentes, bref des idées différentes qui conduiront inéluctablement à revoir les orientations scripturaires du livre divin. Ce n’est pas ce qui est écrit dans le Livre qui pose problème mais bien ce que l’homme en écrit et à partir de ce qu’il en a compris, voulez-vous !
    Souvenons-vous des versets qui suivent et essayons de réfléchir s’il vous plait:
    109 “Dis: «Si la mer était une encre [pour écrire] les paroles de mon Seigneur, certes la mer s’épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur, quand même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort.» Sourate 18 Al Kahf-La caverne
    et enfin:
    27 “Quand bien même tous les arbres de la terre se changeraient en calames [plumes pour écrire], quand bien même l’océan serait un océan d’encre où conflueraient sept autres océans, les paroles d’Allah ne s’épuiseraient pas. Car Allah est Puissant et Sage” Sourate 31 Luqman

  3. – La loi de 1905 a fait ses preuves, et ne doit en aucun cas être amendée.
    – Pas question de mettre en place un Concordat, qui romprait avec le concept vital de séparation entre églises et état.
    – Le Coran ne saurait être réécrit, surtout par des athées ou des catholiques. Ca serait une atteinte terrible au principe de laïcité.
    – Les musulmans doivent être libres de choisir leurs prêcheurs, et d’accepter des capitaux suspects, comme ceux des wahhabites. Aucune loi ne l’interdit, et je vois pas pour quel motif on censurerait certaines aides.
    – Toutes les religions doivent demeurer égales face à la loi.

    Ceci étant posé, libre à l’état de contrôler les prêches, afin d’expulser les imams liés au terrorisme. Je précise: Au terrorisme, puisque le salafisme n’est pas toujours agressif. Mais interdire de prêche un imam faisant la promotion de la violence me semble légitime, au sens littéral, à savoir conforme à la loi existante.
    En règle générale, on ne résout aucun problème en légiférant. C’est plus simple, plus spectaculaire, plus rapide, mais ça ne mène à rien. On a voulu éliminer le hidjab en l’interdisant à l’école, et il a proliféré ensuite comme jamais. C’est juste une exemple.

    En fait, la montée du terrorisme est due à un très grand nombre de facteurs complexes en lien avec l’oppression raciste, les guerres néo coloniales, et nos alliances contre nature avec les pays wahhabites.
    Sarkozy a cru résoudre le problème en confiant l’Islam de France aux Frères Musulmans. Mauvaise idée. Jadis, Mitterrand avait cru vaincre le racisme en imposant des tabous sémantiques. Il a juste obtenu un succès sémantique: Le remplacement de “basanés” par “Musulmans”, qui a entraîné la naissance d’un deuxième rejet: Celui de la gauche droit de l’hommiste, opposée aux religions.

    En fait, il n’existe pas de solution miracle, pré-emballée, et disponible de suite, au problème de la radicalisation.
    Et les seuls qui pourraient réformer le dogme, en oubliant certaines sourates clivantes, sont les musulmans eux mêmes. Ils l’ont déja fait au XIIIème siècle, ou durant la période de l’Empire Ottoman. Il ne s’agit pas de réécrire un livre, dont la valeur est historique. Il s’agit juste de privilégier certaines sourates, et d’en oublier d’autres, comme le font les juifs, qui, par exemple, ont zappé la lapidation des gourgandines, pourtant recommandée par l’AT. Dans le même ordre d’idée, les chrétiens considèrent La Genèse comme un mythe symbolique.
    Sauf que, bien sûr, seuls les musulmans sont aptes à décider des adaptations de leur croyance.
    Sauf, aussi, que c’est mal barré, vu que le fondamentalisme a le vent en poupe., et pas seulement chez les musulmans.
    Bref, ça va mal finir.

  4. Pourquoi changer les règles…? C’est une manie, en France, de toujours vouloir faire de nouvelles lois ! La loi de 1905 n’a pas à être modifiée en fonction de telle ou telle religion. Les catholiques, les protestants, les juifs s’y sont pliés, pas toujours de bonne grâce d’ailleurs… Les autres religions peuvent en faire autant ! Les règles de la République sont claires : liberté de pratiquer la religion de son choix, de pouvoir changer librement de religion si on en a envie, ou de ne pratiquer aucune religion. C’est aux fidèles de financer les construction des églises, des temples, des mosquées, des synagogues et de salarier les ministres du culte. Pas de prosélytisme dans les administrations et organismes publics sous quelque forme que ce soit, et les lois de la République s’appliquent à tous ! Des règles simples… Et si tout le monde les applique, il n’y a pas de problème… La loi de 1905 a mis fin au Concordat napoléonien, alors pourquoi vouloir en signer d’autres ? D’ailleurs, un concordat avec qui…?

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