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Emirats : Une servante éthiopienne torturée à mort par la maîtresse de maison

Qui pourrait imaginer que derrière les murs épais de certaines demeures émiraties l’effroyable pratique de l’esclavagisme barbare est entrée dans les us et coutumes,  jusqu’au jour où un drame fait voler en éclats un secret de famille honteux qui était confortablement enfoui dans une enceinte au-dessus de tout soupçon ?

Comparaissant dimanche dernier devant un tribunal d’Abou Dhabi, une femme émiratie était assise sur le banc des accusés pour avoir torturé sa domestique éthiopienne à mort, dans un raffinement de cruauté qui a enchaîné les coups à l’aide d’un fil électrique, avant de lui verser de l’eau bouillante sur le corps et de lui frotter les yeux avec du poivre.

Ce terrible fait divers est l’histoire d’une maîtresse de maison devenue bourreau d’une esclave corvéable à merci,  et il aura fallu le décès de sa malheureuse victime pour faire éclater au grand jour la sinistre vérité. Comble de l’horreur, l’un des enfants a confirmé que sa mère martyrisait quotidiennement la servante éthiopienne, et ce dès qu'elle a été recrutée, et sans aucune trêve, pas même la plus sacrée, le ramadan.

Ayant reconnu les faits, l’accusée se défend d’avoir eu l’intention de tuer, ainsi que le relate le quotidien d'Abou Dhabi The National, mais concède volontiers qu’elle a fouetté la domestique avec un fil électrique dix jours avant sa mort "car elle était paresseuse". Quand la barbarie à visage humain atteint ce niveau de déni, cela dépasse l’entendement…

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Selon les conclusions d'un médecin, citées par le journal, la domestique est morte des suites de nombreuses brûlures sur tout le corps qui se sont infectées, et ses yeux montraient des signes de saignement consécutifs aux sévices continuels qu'elle a subis.

Les précédents ne manquent pas dans les monarchies du Golfe où travaillent des millions d'expatriés, d'origine asiatique pour la plupart, les affaires de mauvais traitements domestiques et de torture étant souvent dénoncées par les organisations de défense des droits de l'Homme.

En 2010, une Koweïtienne avait été condamnée à 7 ans de prison pour avoir laissé agoniser sa domestique asiatique pendant dix heures dans une baignoire après l'avoir violemment frappée. 

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