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Embarras en Tunisie : les députés récitent la Fatiha en hommage à une militante algérienne bien vivante (vidéo)

C’est l’une de ces grosses et malencontreuses bévues qui a plongé dans l’embarras le vice-président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Abdellfatah Mourou, et fait naître de profonds regrets chez celle qui en est l’auteur, la députée d’Ennahda, Yamina Zoghlami, en ce mardi pas comme les autres où un fort sentiment de gêne a troublé la séance plénière et gagné les rangs de la représentation nationale tunisienne.

Tout est parti de la requête émise par Yamine Zoghlami et acceptée sans l’ombre d’une objection par le président de la séance, laquelle souhaitait que soit récitée la « Fatiha » en hommage à la mémoire de la « regrettée » militante algérienne Djamila Bouhired.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! L’ensemble des parlementaires, emmenés par Abdellfatah Mourou, se levant comme un seul homme pour prononcer la « Fatiha » afin de saluer la bravoure de la célèbre militante du Front de Libération National Algérien durant la guerre d’Indépendance, épouse du défunt ténor du barreau Jacques Vergès.

Seulement voilà, cette héroïne a été enterrée un peu trop vite par un hémicycle qui a appris dans le courant de l’après-midi, fort honteux et confus, qu’elle est toujours de ce monde à la lecture d'une missive de l’Ambassade d’Algérie à Tunis.

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"On vient d'être informé par l'ambassade algérienne qu'elle est en vie. (…) Madame Zoghlami, tu as tué cette femme et nous avons lu la fatiha alors qu'elle est encore en vie!", s’est emporté Abdellfatah Mourou, d'après la bande sonore mise en ligne par la radio privée Jawhara FM.

Et de poursuivre sur un ton très courroucé : "Qu'est-ce qu'on fait de la Fatiha maintenant?", avant de tancer la députée par qui l'énorme bourde est arrivée. "Vérifiez avant de nous demander de réciter la Fatiha", a insisté le vice-président très remonté du Parlement tunisien, qui a dû certainement jurer que l’on ne l’y reprendrait plus…

Née à Alger en 1935 d'un père algérien et d'une mère tunisienne, Djamila Bouhired a été. arrêtée, torturée et condamnée à mort, avant d’être libérée et graciée en 1962 grâce à la campagne médiatique internationale orchestrée par Jacques Vergès, à qui elle s'unira trois ans plus tard.

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