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“Elle est une beurette et ne fait pas le Ramadan”

Le remaniement gouvernemental : le bal des courtisans

Après une interminable gestation entachée du fait du Prince, le nouveau jeu de chaises musicales mis en scène par l’Elysée, s’il n’a pas leurré les français à qui on ne la fait plus depuis longtemps, aura enflammé l’esprit de cour comme jamais, au point d’exalter des ardeurs ministérielles plus soucieuses de leur avenir, que de celui de la France.

Un remaniement gouvernemental orchestré tel un bal de courtisans de l’Ancien Régime, et rythmé par les apparitions fulgurantes de certains impétrants au tout premier plan, surclassant tous les autres, avant de se voir infliger une humiliation cinglante, comme ce fut le cas pour celui qui jette aujourd’hui l’éponge : Jean-Louis Borloo. Le prétendant bafoué aux fonctions de Premier ministre vient, en effet, de refuser les maroquins de consolation que lui a proposés Sarkozy, les Affaires Etrangères ou la Justice, et a tiré sa révérence.

Alors que les conjectures cadencent, minute par minute, une réorganisation interne qui risque fort d’accoucher d’une souris, Jean-François Copé, le stratège, qui a prêté allégeance pour 2012, en n’ayant en tête que 2017, est assuré de prendre les commandes de l’UMP, au poste de secrétaire général.

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A l’heure où l’oligarchie sarkozyste a perdu de sa superbe à l’épreuve du terrain, quid de la mixité métissée dans un casting récompensant la garde rapprochée dont le zélé Frédérique Lefebvre ? Parité et diversité obligent, Nicolas Sarkozy ne pourra pas couper à la photo de famille en couleur sur le perron de l’Elysée. Après les égéries papillonnantes – Dati, Yade et Amara – qui, loin d’être des muses de la méritocratie républicaine, se révélèrent de redoutables usurpatrices, le nom de Jeannette Bougrab, la repêchée promue au sommet de la HALDE, est sur toutes les lèvres.

Tandis que Rama Yade et Fadela Amara sont données perdantes, la première ayant fini par lasser dans son rôle surjoué de rebelle d’opérette, quand la seconde, très inspirée, avait choisi Borloo contre Fillon, traitant ce dernier de « bourgeois de la Sarthe », les couloirs du pouvoir bruissent de la récente rencontre entre Jeannette Bougrab et Nicolas Sarkozy.

Selon une source proche de son pygmalion présidentiel, la jeune femme réunirait toutes les qualités pour se voir propulser au rang prestigieux de secrétaire d’Etat : “Elle est beurette, diplômée, ne fait pas le ramadan et a fait un bon coup en s’affichant avec Elisabeth Badinter”, dans l’affaire de la crèche Baby-Loup. Au bal des courtisans, le reniement de soi est souvent une condition sine qua non pour plaire et complaire au souverain et à tous ses puissants réseaux, qui sélectionnent ou bannissent dans l’ombre.

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