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Egypte: Un député salafiste s’est-il fait refaire le nez?

Un député déchu pour un nez ? Non, ce n’est pas la dernière blague qui circule dans les couloirs de l’Assemblée égyptienne, mais c’est une bien étrange affaire qui implique Anwar El-Balkimy, un parlementaire issu des rangs d’Al Nour (le parti salafiste), lequel s’est dit victime d’une agression commise par un groupe armé et masqué, alors qu'il était à bord de sa voiture.

Alité sur son lit d’hôpital, le visage recouvert de bandages, le député, visiblement mal en point, a témoigné de la violence de ses agresseurs qui le laissèrent inconscient au bord de la route, après lui avoir dérobé la somme de 100 000 livres égyptiennes (16 500 dollars).

Mais l’histoire s’est corsée quand une tout autre version, plus esthétique cette fois-ci, a démoli le scénario de l’attaque sauvage et crapuleuse, attribuant à une intervention de chirurgie plastique les bandages apposés sur le méconnaissable Anwar El-Balkimy. Le mystère s’est épaissi,  le doute s’est instillé, et le 4 mars, le site égyptien al Ahram Online a rapporté que le parti Al Nour venait d’annoncer sur sa page Facebook la démission du député, à qui le nez, défiguré sous les coups ou embelli sous le scalpel, a coûté son poste. 

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De son côté, la direction de l'hôpital de Cheikh Zayed, dans la banlieue du Caire, affirme catégoriquement que l’opération a bien eu lieu le jour de la présumée agression, tandis que le parlementaire, désavoué par ses pairs, menace de porter plainte contre le centre médical pour diffamation.

Au pays où, selon Blaise Pascal « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé », avoir du nez ou pas a toujours été un enjeu politique majeur…

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