in ,

Droit de réponse au pamphlet de Monsieur Hilout

A Paris, Samedi 18 DŽcembre 2010, portraits de Pascal Hilout lors des Assises internationales sur l'islamisation de nos pays. Photo by Alexander Roth-Grisard / ABACA PRESS

Je tiens avant tout à remercier le Docteur Abdallah Thomas MILCENT pour l’intervention devant l’Assemblée Nationale, et je pense que les personnes qui l’ont entendu sont suffisamment éclairées pour porter un regard humain et juste face à cette mascarade pseudo-laïque.

Je me permettrai de reprendre le texte de Monsieur Hilout et d’y répondre avec le plus d’objectivité possible (qu’Allah SWT m’assiste dans ma démarche, Amine).

PASCAL HILOUT ECRIT :

« Je suis né en terre d’islam et j’ai été élevé dans cette foi. »

Commentaire :

Toute la terre est terre d’Islam. (Islam = paix)

Que signifie terre d’islam pour l’auteur ?

Pour un musulman la terre toute entière appartient au créateur et pas aux êtres qui ne font qu’en jouir.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Même si, personnellement, je ne suis pas pour le port du foulard, je ne peux que vous soutenir dans la défense du droit à la différence.

La démocratie n’est pas le règne des fourmis.

Commentaire :

Le port du foulard ne regarde que celles qui le portent et Allah SWT, et surtout pas la justice des hommes, le jour où les français que je désigne comme « laïcards intégristes » le comprendront alors le morceau de tissu ne sera plus qu’un banal accessoire féminin et les gens se respecteront mutuellement…

Le respect engendre la démocratie.

Malheureusement en France, il est plus simple d’exhiber son corps et d’afficher des images pornographiques sur les encarts publicitaires situés à la sortie des écoles !!!

PASCAL HILOUT ECRIT :

Mais je voudrais immédiatement mettre un bémol à ce soutien : je suis prêt à vous suivre dans votre raisonnement à l’intérieur même des écoles religieuses mais je m’arrêterai, par respect, à la porte de l’école laïque. Ne mélangeons pas les genres ! C’est ce qui fait le plus de tord aux musulmans.

Commentaire :

La France n’est pas une République Laïque comme l’a écrit sur ce même site le frère Luis-Nourredine PITA (je vous invite à le lire).

Le respect n’est pas l’exclusion et l’école laïque est publique avant tout. D’autre part, NE MELANGEONS PAS LES GENRES car une LAÏCITE AUTHENTIQUE SE DEFINIT COMME L’INDIFFERENCE A LA DIFFERENCE.

PASCAL HILOUT ECRIT :

S’il y a un lieu où l’on enseigne l’égalité et le respect de l’autre, qu’il soit drapé, en maillot dans un gymnase ou tout nu sur une plage…, c’est bien l’école laïque. Je ne sais pas s’il en va de même dans les écoles religieuses.

Commentaire :

Que de contradictions c’est dommage de vouloir défendre son mal être social avec autant d’ambiguïté tout en se drapant dans le rôle de « Père fouettard de la morale ».

Au fait, pour vous l’école laïque est-elle l’école de la débauche ? Si je caricature, les nudistes sont les bienvenus dans l’école laïque que vous préconisez !

PASCAL HILOUT ECRIT :

L’école laïque nous apprend à nous dépouiller de nos cultures particulières que nos parents et fratries sont tout naturellement enclins à nous transmettre.

Commentaire :

L’école, Monsieur = endroit où l’on acquiert le savoir

L’éducation, Monsieur = valeurs familiales et sociales

D’ailleurs, pour votre information, relisez l’Emile de J.J. Rousseau qui explique avec talent que l’instructeur et l’éducateur ne doivent jamais être confondus.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Cela ne veut pas dire que les parents et fratries ne passent pas de vraies valeurs aux enfants.

Je dirais même plus : il faut absolument continuer à transmettre des valeurs.

Commentaire :

Les parents et les fratries sont partie intégrante de notre vie. Quelles sont ces valeurs que vous transmettez à vos enfants en leur disant de bannir les petites musulmanes voilées de leur cours ?

PASCAL HILOUT ECRIT :

Mais c’est bien à l’école laïque qu’il faudra que la République continue à forger sereinement des citoyens capables de se dépasser et de se libérer de nos propres cultures ancestrales.

Commentaire :

Donc les écoles privées sont en dehors de la République ?

L’école laïque publique ne forge pas, elle s’avère porteuse d’enseignement.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Oui, il faut toujours et toujours aider nos enfants à se libérer du poids des parents, de la famille et des patriarches. Il faut entretenir la dynamique de « culture ouverte » contre « culture communautaire ».

Commentaire :

Donc, l’ouverture = l’exclusion (à commencer par les parents ?)

Culture ouverte = tous avoir les mêmes aspirations vestimentaires ?

Pourtant, communautaire n’est pas synonyme de communautarisme.

Le communautarisme ne consiste pas à la pensée unique ?

PASCAL HILOUT ECRIT :

Ce n’est pas le combat des lumières contre les ténèbres. Ce combat est dépassé et il n’y a que les « laïcards », comme vous les désignez, qui soutiendraient cette thèse

Commentaire :

Que de vécu…

L’obscurantisme est issu d’un certain ordre clérical, d’un certain ordre islamique (peut-être votre terre d’Islam…), d’un certain ordre mondial…

Que pensez-vous de la pensée unique ?

Publicité
Publicité
Publicité

PASCAL HILOUT ECRIT :

Je crois que c’est un combat digne auquel tous les citoyens peuvent souscrire. C’est un combat juste qui n’a pas besoin de faire appel aux ancêtres ni à une puissance particulière à chaque communauté, laquelle puissance est située hors de notre espace et de notre temps. Les valeurs laïques fondamentales que sont la liberté, l’égalité et la fraternité font appel uniquement au sens du respect réciproque que l’on doit à l’homme et à la femme.

Commentaire :

Les valeurs laïques fondamentales :

Liberté, égalité, fraternité sont plus qu’un appel mais une devise à valeur humaine qui fait jaillir dans le cœur des français la fierté d’appartenir à ce pays et cette devise pousse les individus sensés à s’unir dans la richesse de la diversité.

Porter un foulard ne fait appel à aucun ancêtre, seulement pour les musulmans français issus de la population maghrébine leurs mères portaient le foulard en France sans en être inquiétées et étaient acceptées tant qu’elles ne pratiquaient que des métiers non intellectuels (je suis même prête à parier que certaines femmes voilées ont été acceptées avec le voile dans des enceintes publique pour y pratiquer le métier de femme de ménage !)

PASCAL HILOUT ECRIT :

Je pense que c’est là la raison principale qu’il ne faudra pas perdre de vue : éviter que les élèves ne fassent pression sur les professeurs laïques. Les unes à l’aide de foulards, les autres coiffés de kippas ou une majorité arborant une croix bien voyante. Nous devons ce respect aux autres élèves et aux professeurs de la République avant que chacun ne sorte son « étendard ».

Commentaire :

Le manque de respect serait selon vous : porter un foulard, se coiffer de kippas, arborer la croix ?

De même, sous votre plume, le respect serait de refuser la diversité et d’empêcher des jeunes filles d’avoir l’enseignement auquel elles ont droit parce qu’elles ont décidé de mettre un foulard sur la tête et qu’elles ont refusé « la mode libertine ou libératrice » de la société « laïque » telle que vous la prônez ?

Qu’on le veuille ou non, chacun porte « son étendard », comme vous dites, seulement il est des étendards qui sont mieux accueillis que d’autres dans votre vision de la France…

PASCAL HILOUT ECRIT :

Que diriez vous d’un appel au sens de la citoyenneté de nos jeunes filles. Il faut simplement leur rappeler que la République leur garantit des droits mais qu’elle attend d’elles un certain respect.

Commentaire :

Le sens de la citoyenneté de nos jeunes filles, c’est de respecter la République justement parce qu’elle leur garantit le droit à la devise « Liberté, égalité, fraternité ».

PASCAL HILOUT ECRIT :

Nous avons tous le devoir de respecter la neutralité de l’école laïque.

Commentaire :

Nous avons tous le droits à l’école laïque et publique. L’école à une obligation de neutralité face à nos différences de sorte que tous nous puissions apprendre à nous enrichir ensemble.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Je suis persuadé qu’il est facile d’éduquer nos filles et leurs parents (si nécessaire) à ce respect. Focalisons nos énergies sur cette noble tâche au lieu de les dissiper dans des confrontations nocives, inutiles et forcément sectaires.

Commentaire :

L’école (je le redis) n’éduque pas !

L’école apprend

.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Dédramatisons le bout de tissu et formulons autrement notre demande : ôter symboliquement son foulard est un acte de politesse comme on ôte sa casquette. Voilà comment dépassionner le débat et même le rendra sans objet.

Commentaire :

Comment dépassionner le débat ?

En cultivant le droit à la différence et en acceptant qu’on est tous égaux devant nos différences.

Mais en êtes-vous capable ?

Le seul acte de politesse digne de ce nom est de respecter l’individu.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Les citoyennes et les citoyens musulmans gagneront en respect aux yeux de la communauté nationale et en respect pour l’école laïque.

Commentaire :

Encore cette vieille formule de la demande d’intégration.

Quelle est cette communauté nationale dont vous parlez ? Qui sont ses commanditaires ?

Si on respecte l’école laïque et publique c’est justement en apprenant à vivre ensemble en tant que français d’horizons culturels divers.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Celles pour qui porter le foulard ou la coiffe est une nécessité impérieuse, peuvent choisir d’aller chez les religieuses de leur confession. La République laisse toujours des choix et il faudra que les musulmans et les musulmanes les fassent dans la clarté. Les sœurs chrétiennes nous ont donné l’exemple.

Commentaire :

Ce qui est étonnant en vous lisant, c’est que vous vous présentiez comme connaisseur du monde musulman et qu’au fur et à mesure de votre pamphlet vous nous démontriez le contraire.

Quelle est l’alternative que vous proposez ? Aucune.

Les sœurs chrétiennes sont entrées dans les ordres comme certains ascètes musulmans se retirent de la scène sociale.

Les filles portant le foulard sont des citoyennes à part entière qui auront préféré l’habit musulman au vestimentaire de « Madonna » et c’est tout.

PASCAL HILOUT ECRIT :

Un autre sujet connexe doit être traité par notre communauté musulmane : il faudra qu’on fasse évoluer le regard que portent les hommes sur leurs mamans, sœurs et campagnes. Vous l’avez si bien dit : « la réalité profonde d’un corps social se révèle en examinant son comportement envers les plus faibles de ses membres ». Essayons donc de considérer dans un premier temps la même phrase avec « communauté » à la place de « corps social » !

Commentaire :

Le regard des hommes sur …

Est-ce un problème typiquement musulman ?

J’espère qu’Allah SWT vous guidera vers la lumière et vous permettra de rapprocher, les français les uns des autres dans leur diversité de culte et nous permettra de vivre en France un Islam en harmonie avec notre citoyenneté.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

La fraternité Adamique et Abrahamique du Coran (partie 2 et fin)

Futurs du Monde Islamique : nécessités, réalités et horizons (partie 2 et fin)