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Dr. Sidhoum a été acquitté et libéré !

Dr. Sidhoum a comparu aujourd’hui devant le tribunal criminel d’Alger après avoir fait opposition au jugement prononcé en 1997 qui l’avait condamné à 20 ans de prison par contumace pour « appartenance à groupe terroriste ». Il a été acquitté et libéré.

Le procès était public, trois observateurs étrangers y ont assisté, Me Mohammed Abbou pour le Comité de soutien et la Commission arabe des droits de l’homme, Me. Samir Ben Amor pour Human Rights Watch et Amnesty International et M. Tabib Chawki par l’Observatoire des défenseurs des droits de l’homme. De nombreux journalistes et défenseurs des droits de l’Homme étaient également présents. A l’audience, le procureur avait requis sept ans de prison. Onze avocats ont plaidé notamment pour prouver que les accusations portées contre lui étaient totalement infondées.

Nous rappelons que Salah-Eddine Sidhoum, chirurgien, avait, en raison de ses dénonciations des graves violation des droits de l’homme depuis 1992, fait l’objet en 1994 d’une campagne de calomnie, d’une tentative d’assassinat par les escadrons de la mort et en 1997 d’une condamnation à vingt ans de prison par contumace. Il avait décidé de se rendre à la justice le 29 septembre 2003 pour faire opposition au jugement. En droit algérien interne, il n’existe aucune autre possibilité de purge de la contumace que l’arrestation ou le fait de se constituer prisonnier.

Après l’audition chez le procureur il a été placé en détention à la prison de Serkadji. Il a aussitôt entamé une grève de la faim pour revendiquer la garantie d’un procès rapide, équitable et public, ainsi que certains droits, comme celui aux livres, journaux, parloir rapproché, à la radio,etc.

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Par mesure disciplinaire la direction de la prison l’a placé dans un cachot situé au sous sol de la prison Serkadji. Salah-Eddine Sidhoum a entamé aussitôt une grève de la faim totale, refusant toute alimentation et boisson pour protester contre ces sanctions et obtenir un régime et des conditions dans lesquelles sont assurés ses contacts avec le monde extérieur (famille, avocat, services sociaux et médicaux, organisations non gouvernementales).

Jeudi 9 octobre, Salah-Eddine Sidhoum s’est effondré, terrassé par une angine pneumonique. Il a été emmené à l’infirmerie où il a été mis sous perfusion. Il a arrêté sa grève totale pour absorber de l’eau et du sucre. Il a appris deux jours après que la date du procès avait été fixée pour le 16 octobre 2003.

Le comité de soutien remercie toutes celles et tous ceux qui ont œuvré en Algérie et de par le monde dans le cadre de la campagne internationale pour la libération du Dr. Sidhoum. C’est une victoire énorme pour le Dr. Sidhoum et pour tous ceux épris de Vérité et de Justice.

Pour de plus amples informations veuillez consulter les documents relatifs à la campagne pour la libération de Dr. Salah-Eddine Sidhoum :
http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvrepr/sidhoum/sidhoum.htm

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