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Dominique de Villepin très critique vis-à-vis de la politique étrangère Sarkozyste

Ni la perspective, le 2 mai prochain, de l’acte II de Clearstream, ni la vision du « croc de boucher » qui, telle l’épée de Damoclès du pouvoir, est de nouveau suspendu au-dessus de sa tête, ne semblent altérer la sérénité tranquille affichée par Dominique de Villepin, plus que jamais désireux de faire entendre sa différence Gaulliste au nom de l’intérêt de la France.

Invité hier matin sur Europe 1, celui qui exacerbe chez Nicolas Sarkozy nombre de complexes, au point d’en faire son ennemi intime, se dit totalement investi de son projet de société, qu’il entend bien “incarner“, refusant, à l’instar de sondages prématurés, que la messe soit dite : “Rien n’est de nature à me faire renoncer à quoi que ce soit, et certainement pas de quelconques sondages qui se situent dans un contexte qui n’a rien à voir avec la réalité politique française” a-t-il déclaré.

Serait-ce le présage de sa future possible candidature à la présidentielle ? En tout cas l’idée fait son chemin chez le président de République Solidaire, en dépit de tous les obstacles placés sur sa route, dont l’obtention des 500 signatures indispensables pour pouvoir prétendre à l’investiture, de la part de maires de droite qui devront couper le cordon ombilical avec l’omnipotent souverain de l’Elysée.

Rien, décidément, ne fera départir Dominique de Villepin de son calme olympien, si ce n’est lorsqu’il porte le fer sur la politique vouée à l’échec menée par Nicolas Sarkozy, pour exhorter à changer de cap de toute urgence : “Il n’y a pas de dynamique politique” au sein de la majorité, et pour “redonner une dynamique, il n’y a pas 36 solutions : la première, c’est changer de gouvernement ou de chef de gouvernement, la deuxième c’est de changer de politique” insiste-t-il.

La critique se fait plus acerbe encore, lorsque la politique étrangère est abordée, et de la suspension provisoire des accords de Schengen à l’intervention offensive en Lybie – sous la férule de BHL, le philosophe multifonctions et doué d’une rare ubiquité, devenu éminence grise de l’Etat, ministre des Affaires étrangères, stratège militaire, chef de guerre… n’en jetez plus ! – rien ne trouve grâce à ses yeux.

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C’est certainement deux réponses en forme de boutade qui révèlent le plus le fond de la pensée de Dominique de Villepin à l’égard de celui qui entraîne la France dans de dangereuses impasses. A la question de savoir si “cela lui était indifférent de risquer de faire perdre Nicolas Sarkozy en se présentant à la présidentielle“, l’ex-Premier ministre a rétorqué en riant : “c’est absurde, Nicolas Sarkozy n’a pas besoin de moi pour perdre !”.

Quant à la méfiance à avoir envers les islamistes, notamment les Frères musulmans, mais aussi envers les « musulmans modérés », dans le cadre de la diplomatie du dialogue, Dominique de Villepin a aussitôt répliqué : “il faut aussi se méfier des démocrates modérés“. A bon entendeur…


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