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Diwa Al-Wawi, 12 ans : la plus jeune détenue palestinienne a recouvré sa liberté volée

Elle est le visage en pleurs de l’enfance palestinienne sacrifiée sur l’autel de la cruauté israélienne, visiblement marqué par la peur, la souffrance et l’épuisement causés par sa scandaleuse captivité, la jeune Diwa Al-Wawi, 12 ans, était détentrice d’un bien effroyable record jusqu’à ce dimanche 24 avril qui lui a fait recouvrer une liberté volée, au mépris des droits sacrés de l’enfance et de toutes les conventions onusiennes.

La plus jeune détenue palestinienne pendant deux longs mois et demi qui furent une épreuve insoutenable, et parurent une éternité à sa famille en plein désarroi, c’était elle !

La fillette, les traits tirés, épuisée et en pleurs, s'effondre dans les bras de ses parents

Arrêtée manu militari début février, alors qu’elle se trouvait à proximité d’une colonie israélienne, munie d’un couteau, selon la version officielle, celle qui n’est encore qu’une petite fille, même au regard de la loi de l’Etat hébreu qui n’emprisonne pas les enfants de moins de 14 ans, a été jetée dans des geôles infâmes par un tribunal militaire israélien, dénué de la moindre parcelle d'humanité.

Prétendant avoir recueilli ses aveux de culpabilité, dont il y a fort parier qu'ils ont été extorqués sous la contrainte, voire pire encore, et sans l’assistance d’un avocat, ni la présence à ses côtés de ses parents, le tribunal de la terreur et de l’arbitraire a franchi un nouveau palier dans la violation des droits de l’homme qui révulse les organisations de prisonniers palestiniens.

 

« Les conditions de vie à l'intérieur des prisons israéliennes ne garantissent pas le droit des mineurs »,a martelé Ayed Abu Eqtaish qui dirige une ONG de défense des enfants. « Les enfants emprisonnés n'ont par exemple pas le droit d'avoir de la visite de leur famille les trois premiers mois. Ils n'ont pas non plus le droit de passer un coup de téléphone à leur famille. Je pense que le système carcéral est pensé pour endommager la situation psychologique de tous ces enfants », a-t-il précisé, corroborant les dires d’avocats et de groupes locaux de défense des droits de l’homme qui ne cessent de dénoncer la maltraitance subie en détention par les enfants palestiniens.

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Rappelons que dans un récent rapport accablant, Human Rigths Watch a alerté sur la montée en flèche, depuis octobre dernier, d'interpellations musclées d’enfants palestiniens par la police israélienne, et sur son corollaire, la vague de violence qui s'est abattue sur les territoires occupés de Cisjordanie et de Gaza.

Les enfants arrêtés pour des jets de bouteilles, ou parce que les forces de sécurité les soupçonnent d’être en possession d’un couteau, sont passés à tabac et menottés à des chaises, leurs droits inaliénables étant foulés aux pieds.

L’augmentation de plus de 150 % des arrestations par rapport à la même période l’année dernière a commencé en octobre, suite à l’escalade des protestations en Cisjordanie et à Gaza, qui ont donné lieu à des tirs à balles réelles des forces israéliennes contre les protestataires.

Au mois de février 2016, 440 enfants palestiniens ont été arrêtés contre 182 l’année précédente.

Les lois internationales mais aussi les lois nationales israéliennes sont censées offrir des protections aux enfants détenus, notamment en autorisant leur arrestation uniquement en dernier recours et en garantissant que l’enfant ne peut être contraint à passer aux aveux.

 « Les enfants palestiniens sont traités d’une manière qui terrifierait et traumatiserait un adulte », a déclaré Sari Bashi, directrice de HRW pour Israël et la Palestine, ajoutant : « Les cris, les menaces et les passages à tabac ne sont pas des moyens pouvant être employés par la police pour traiter un enfant ou obtenir des informations précises de sa part ».

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