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Deux adultes poursuivis pour avoir revêtu un enfant de 3 ans d’un t-shirt « Je suis une bombe »

Quelle force obscure, où la provocation, consciente ou non, le dispute à l’immoralité, a pu pousser deux adultes, respectivement la mère et l’oncle d’un bambin de trois ans, à revêtir ce dernier d’un t-shirt qui a produit son petit effet, mais du genre hautement inflammable ?

Les faits remontent au 25 septembre, quand le jeune fils et neveu de ces deux individus a, bien innocemment,  saisi d’effroi l’école maternelle de Sorgues en apparaissant vêtu d’un polo portant des inscriptions détonantes : «Je suis une bombe » sur la poitrine, et au dos « Jihad, né le 11 septembre».

Comment, en ces temps troublés, peut-on décemment utiliser l’ingénuité de l’enfance pour jeter de l’huile sur le feu, quand une seule étincelle d’irresponsabilité suffit à embraser les esprits contre l’ensemble d’une communauté ? Quelle sorte d’adultes, dénués à ce point de moralité et de bon sens, peuvent agir ainsi, sans mesurer la portée de leur acte envers la société, mais aussi envers l’enfant, à qui ils font endosser, à son insu, une lourde responsabilité ?

C’est dans le prétoire du tribunal correctionnel d’Avignon, le 19 décembre prochain, que la mère et l’oncle du garçonnet seront conduits à méditer leur malheureuse initiative personnelle, tous deux étant poursuivis pour "apologie de crime".

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La mère de l’enfant, qui n’affiche aucun signe religieux ostentatoire selon le procureur de la République de la cité des Papes, tombe des nues devant l’ampleur prise par l’affaire. Elle «a été très étonnée de la réaction générale» et ne pensait pas que l’affaire «prendrait ces proportions», a déclaré le procureur Bernard Marchal, avant de poursuivre :  «Utiliser un gamin avec ce genre d’inscription… A un moment donné il faut mettre des limites. Ils ne sont pas stupides, ils comprennent le sens de ce qu’ils font», a-t-il condamné.

Du côté de la mairie, l'indignation mêlée de stupeur est tout aussi virulente : «Cet enfant, compte tenu de son âge, ne saurait porter la moindre responsabilité et je dénonce l’attitude de parents qui se sont servis honteusement de la personne et de l’âge de cet enfant pour véhiculer un message à la portée politique qui rentre sous le coup de la loi», a dénoncé le maire de Sorgues, Thierry Lagneau.

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