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Des musulmans de Birmingham font la chasse aux caméras « espionnes »

Big Brother a pris ses quartiers en douce dans l’avenue Alum Rock de Birmingham, surnommée « le petit Pakistan », quadrillant trois quartiers populaires de miradors sophistiqués, sans barbelés, mais truffés d’objectifs à qui rien n’échappe : 216 caméras financées par l’unité antiterroriste du ministère de la Défense.

Protagonistes à leur insu d’une télésurveillance qui s’est infiltrée en catimini dans leur quotidien, les musulmans de Birmingham font aujourd’hui la chasse à des caméras qui ont fait basculer la chasse aux sorcières dans une quatrième dimension… policière.

Critiquée avec virulence, la police anglaise fait profil bas, surtout depuis que le Guardian a révélé au grand jour la vraie finalité de ce dispositif audiovisuel d’un montant de 3,5 millions de livres sterling, faisant voler en éclat le fallacieux argument officiel : la lutte contre le crime.

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Ne décolérant pas, la communauté musulmane, à qui il faudra bien plus que les excuses exprimées par des forces de l’ordre prises la main dans le sac, a obtenu une première victoire : un moratoire sur l’usage des caméras, dorénavant recouvertes d’une bâche bleue, en attendant un arbitrage définitif qui passera par une consultation de la population.

Tenus à l’œil dans un climat d’espionnite aiguë, les musulmans de Birmingham sont gagnés par un sentiment de défiance vis-à-vis de leur police. Preuve s’il en est, que l’ubiquité oppressante et mensongère de ce Big Brother répressif peut annihiler en un instant ce que les rapports humains avaient mis tant d’années à construire.

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