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Des agressions islamophobes record en Grande-Bretagne en 2013

Alors que le rideau est tombé sur 2013, l’heure des bilans annuels a sonné révélant certains bonds en avant qui sont autant de reculs qui font froid dans le dos…

Au triste palmarès de l’islamophobie vengeresse, la Grande-Bretagne a battu, au cours de l’année écoulée, des records d’agressions anti-musulmans commises sur l’ensemble du territoire national, la police métropolitaine enregistrant une augmentation de 49% d’actes racistes très ciblés qui ont culminé dans une brutalité inouïe.

Electrisés par les groupuscules d’extrême droite, et notamment par les semeurs d’effroi de l’EDL (la Ligue de Défense anglaise), sortis du bois à la faveur du meurtre atroce du soldat Lee Rigby, les nervis en blousons noirs se sont mis en ordre de bataille comme jamais pour faire trembler le pavé londonien, casser du musulman, incendier les mosquées et dévaster les centres culturels islamiques, les femmes voilées n’étant pas épargnées par cette sauvagerie à visage humain, défiguré par la haine.

"Les groupes d'extrême droite, en particulier l'EDL utilisent Internet et les médias sociaux de manière pernicieuse pour répandre la haine de l’islam en ligne", observe Fiyaz Mujhal, le directeur de Faith Matters en charge du projet d’assistance téléphonique « Tell Mama » qui, rançon d’un succès alarmant, croule sous les appels de détresse depuis sa création. Enregistrements à l’appui, la hotline Tell Mama corrobore les données policières, en mettant notamment en lumière la réalité des violences faites aux musulmanes en hijab ou en niqab, devenues les proies toutes désignées (58% des agressions authentifiées) d’un racisme dont la dangerosité le dispute à la lâcheté.

Dans cette sinistre comptabilité, 500 actes islamophobes ont ainsi été recensés entre janvier et la mi-novembre 2013, contre 336 en 2012 et 318 en 2011 au cours de la même période. Un pic de criminalité de « haine raciale et religieuse » a été atteint au mois de mai, dans les jours qui ont suivi l’assassinat de Woolwich, un fait divers qui a horrifié le royaume tout entier, et au premier chef la communauté musulmane britannique qui n’a eu de cesse d’exprimer sa révulsion à tous les micros, devant toutes les caméras, ainsi que sur le Net.

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Parmi les régions les plus touchées par cette hémorragie d’agressions islamophobes, la région du Grand Manchester, talonnée entre autres par le Leicester, la Thames Valley, le West Yorkshire, l’Humberside, a été impuissante à prévenir et à endiguer les 130 actes hautement répréhensibles qui ont laissé des plaies béantes dans les foyers musulmans, au point de reléguer les 75 délits anti-musulmans de 2012 aux oubliettes locales.

Fiyaz Mujhal plaide, pour sa part, pour des sanctions sévères et exemplaires, seules à même de mettre hors d’état de nuire l’engeance du mal, tout en déplorant l’inefficacité de la surveillance des médias sociaux mise en place par la Crown Prosecution Service.  "Lorsque vous ciblez une mosquée, vous visez l'ensemble de la communauté, et il y en assez de voir des crimes impunis, ou des profanateurs de lieux de culte être seulement condamnés à des travaux d’intérêt général pour telle ou telle commune", s'indigne-t-il.

Conscient de la gravité de cette escalade de haine, le ministère de la Justice a qualifié, par la voix de son porte-parole, les actes islamophobes "de crimes odieux qui dévastent des vies et nuisent à la cohésion sociale", tandis que les forces de police du Warwickshire, Nottinghamshire, Lancashire, Staffordshire, Cambridgeshire, Suffolk et Norfolk se sont engagées publiquement à "lutter avec la dernière énergie contre les crimes de haine", incitant les victimes musulmanes à pousser les portes des commissariats pour les signaler et porter plainte.

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