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De Rabat à Paris, le Maroc ne lâche pas les journalistes

Depuis la révélation par Amnesty International, en 2020, de l’infection du téléphone du journaliste marocain d’investigation Omar Radi par le logiciel espion Pegasus, les journalistes marocains indépendants se doutaient bien qu’ils pouvaient être ciblés, eux aussi, par le puissant programme de surveillance commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group.

Les listes de numéros de téléphone sélectionnés comme des cibles potentielles dans l’outil de NSO par plusieurs de ses clients, que l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International ont partagées avec dix-sept rédactions, dont Le Monde, confirment qu’un service de sécurité marocain a utilisé Pegasus pour viser, de manière systématique, des journalistes critiques du pouvoir, et des dirigeants des grandes rédactions du pays.

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Article réservé à nos abonnés Lire aussi« Projet Pegasus » : révélations sur un système mondial d’espionnage de téléphones

Le numéro de Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar Al-Yaoum, qui purge actuellement une peine de quinze ans de prison pour viol, au terme d’un procès dénoncé comme entièrement politique par ses soutiens, a ainsi été entré comme cible potentielle dans le logiciel espion de NSO, ainsi que celui de sa femme. Les numéros d’au moins cinq des plaignantes dont les témoignages ont été utilisés contre lui durant son procès figurent également parmi les cibles potentielles de Pegasus. Une partie des quinze témoins à charge s’étaient rétractés avant le procès, affirmant avoir été contraintes par la police de produire de faux témoignages. Les numéros d’au moins deux plaignantes se trouvant dans ce cas ont été sélectionnés dans l’outil.

Le Monde

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