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De la loi contre le voile à la Journée internationale contre l’islamophobie

Si elle a récemment changé de chef de file, en la personne de Farid Omeir, l’Union des Démocrates Musulmans Français (UDMF) – le parti politique qui émergea en 2012, sous l’impulsion de son fondateur Nagib Azergui, dans un paysage politique français escarpé et verrouillé – poursuit de plus belle sur sa lancée.

Après avoir présidé aux destinées de ce petit parti pendant 11 ans, sous le mot d’ordre « Agir pour ne plus subir », Nagib Azergui, fort de son enracinement progressif dans l’Hexagone, a transmis le flambeau à son successeur. 

Animé du même volontarisme politique que le créateur historique de l’UDMF, Farid Omeir, son nouveau président, repart aujourd’hui à l’attaque, à l’occasion du 19ème anniversaire de la loi du 15 mars 2004, en dénonçant l’instrumentalisation incessante de l’islamophobie par la classe politique française. Ce brasier incandescent de la haine qui est, élection après élection, année après année, continuellement ravivé à dessein.

Nous portons à votre connaissance le communiqué de Farid Omeir

Il y a tout juste 19 ans aujourd’hui, le 15 mars 2004, la loi contre le #foulard, rebaptisée loi « contre le port de signes religieux à l’école », fut votée par l’ensemble des partis de gauche comme de droite. Le premier jalon d’une chasse aux sorcières poussée toujours plus loin.

Ce n’est ni un mythe, ni une intimidation visant à empêcher la critique de l’Islam. Ce n’est ni une invention des mollahs, ni des « islamistes » pour empêcher la critique de leur projet de société. 

Ce n’est ni un « racisme imaginaire », ni une « intoxication idéologique ». Ce n’est pas non plus une peur irraisonnée de l’islam et des musulmans, pas plus que la négrophobie ou la grossophobie ne seraient une peur irraisonnée des Noirs ou des personnes en surpoids. L’islamophobie est une réalité vécue en France et de par le monde, à des degrés divers, par les musulmans. 

L’islamophobie est une réalité, définie comme l’ensemble des actes de rejet, de discrimination ou de violence perpétrés contre des institutions ou des individus en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à la religion musulmane. Et le combat contre ce fléau est non seulement d’actualité, mais il devrait être un impératif quand on sait les discriminations et autres abus commis en son nom. 

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C’est au nom de l’islamophobie qu’en France, on souhaite réduire les musulmans à l’invisibilité, qu’on discrimine les femmes voilées à l’embauche, qu’on dissout des associations sous des prétextes fallacieux, qu’on ferme des mosquées dont les représentants sont critiques envers la politique du gouvernement, qu’on expulse des imams sans autre forme de procès qu’une décision préfectorale, qu’on ferme des écoles confessionnelles musulmanes, qu’on bafoue la liberté d’expression de prédicateurs ou de simples musulmans engagés pour donner des gages à l’extrême droite, et qu’on qualifie d’islamiste ou de « séparatiste » quiconque ose s’opposer à cette politique ou réclamer ses droits. 

C’est également l’islamophobie qui conduit le régime chinois à emprisonner un million d’Ouïghours dans des camps de concentration, à les torturer et les endoctriner, les contraignant à renoncer à l’islam. 

C’est l’islamophobie qui conduit le régime birman à faire des Rohingyas des apatrides victimes d’apartheid, de nettoyage ethnique et de persécution depuis des décennies. C’est l’islamophobie qui conduit le gouvernement nationaliste hindou à persécuter la minorité musulmane et à encourager les expéditions punitives, les exécutions sommaires et les pratiques discriminatoires. 

C’est pourquoi l’ONU a décidé, pour la première fois, de faire du 15 mars la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie. L’UDMF salue cette décision et rappelle que l’islamophobie en France est souvent politique, et qu’à ce titre, elle doit être combattue sur le plan politique. 

Ironie de l’Histoire, cette Journée est proclamée le même jour que celui où l’Etat français a décidé d’interdire, en 2004, le voile à l’école publique, alors que la neutralité, conformément à la loi de 1905, visait les représentants de l’Etat et non les usagers des services publics. Ce fait unique en Europe n’est hélas pas anecdotique.

Depuis cette loi du 15 mars 2004, d’autres lois ont visé les musulmans, leur visibilité dans l’espace public ou leur engagement. La dernière en date, « loi contre le séparatisme », a ouvert la voie à de nombreuses dérives, dans le mépris des libertés publiques fondamentales.

L’UDMF continuera à s’y opposer et à réclamer son abrogation.

L’UDMF continuera à se battre, comme elle le fait à chaque échéance électorale depuis 2012, et comme elle le fera, dès l’an prochain, aux élections européennes. 

Farid Omeir
Président de l’UDMF (Union des Démocrates Musulmans Français)
Site officiel : https://parti-udmf.fr

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