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Coronavirus : la Tunisie réaffirme son soutien indéfectible à Gaza

Loin de la Tunisie et du palais de Carthage où elle compte l’un de ses plus fervents alliés, Gaza, la plus grande prison à ciel ouvert du monde, redoute d’être prise au piège, derrière les barreaux de l’occupation israélienne, par l’inéluctable désastre qu’entraînera l’arrivée sur son sol du Covid-19.

En proie aux affres d’un blocus illégal et inhumain qui l’a contrainte au confinement total depuis 13 longues années, l’enclave palestinienne, minée par le désespoir et la souffrance, a déjà subi les premiers assauts du virus sans frontières. En effet, au moins 9 Gazaouis l’ont contracté, ainsi que l’ont récemment annoncé les autorités palestiniennes.

Depuis sa résidence présidentielle où, comme la plupart de ses homologues étrangers, il a imposé aux 11 millions de ses concitoyens de rester chez eux, à l’abri de la pandémie qui sévit aveuglément et implacablement dehors, Kaïs Saïed, le président d’une Tunisie qui déplore à ce jour 278 cas avérés de contamination et 8 décès, n’oublie pas la ville martyre de Gaza.

Il faudra bien plus qu’un virus, aussi dangereux soit-il, pour affaiblir l’engagement du chef de l’Etat tunisien en faveur de la Palestine et fragiliser son opposition à toute normalisation des relations avec Israël. Son soutien indéfectible envers le camp des opprimés s’est illustré magnifiquement, le 22 novembre 2019, à travers l’émission du timbre : « Al-Quds (ville sainte de Jérusalem) capitale de la Palestine ».

Dans un monde aux prises avec un Coronavirus aux effets ravageurs, Kaïs Saïed est sans doute l’un des rares présidents en exercice à se soucier de la bande de Gaza, et à choisir ce moment si éprouvant pour renforcer son alignement sur « l’axe de la Résistance », dans le combat d’une cruelle inégalité du pot de terre contre le pot de fer.

Sa récente conversation téléphonique, vendredi 27 mars, avec Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, a été à cet égard édifiante. Kaïs Saïed a effectivement estimé que la cause palestinienne et le sort d’Al Qods étaient au cœur des priorités du monde arabo-musulman, tout en rassurant son interlocuteur sur sa volonté de venir en aide aux Gazaouis en ces heures sombres marquées par l’émergence du Covid-19.

Ismaïl Haniyeh

Comme l’a stipulé le communiqué émis par la présidence de la République tunisienne, « la situation sanitaire catastrophique des Territoires occupés » a été le premier point abordé. Puis, Kaïs Saïed a réaffirmé « l’appui permanent de la Tunisie au peuple palestinien et sa disposition à lui apporter tout le soutien nécessaire en cette conjoncture difficile que traverse l’humanité entière ».

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« La Palestine et la noble Qods resteront à jamais de l’ordre des priorités du monde de l’islam jusqu’à ce qu’elles soient libérées du joug des usurpateurs », a-t-il réitéré.

De son côté, le chef du bureau politique du Hamas a rendu hommage à la solidarité sans faille de la Tunisie à l’égard de la cause palestinienne. « Cette position de la présidence et du peuple tunisien n’est pas surprenante car cette démarche relève de leur conscience », s’est-il félicité.

Très inquiet au sujet de l’imminence de la catastrophe sanitaire et humanitaire dans la bande de Gaza, surpeuplée et sous blocus, d’autant plus que le redoutable virus s’y est déjà infiltré, Ismaïl Haniyeh a alerté le président tunisien sur les terribles répercussions de sa propagation au sein de la population, dans les camps de réfugiés, particulièrement au Liban, mais aussi parmi les détenus palestiniens soumis au règne de l’arbitraire dans les geôles israéliennes.

Il a d’ailleurs insisté sur la nécessité impérieuse de les libérer sans délai, en appelant la Tunisie à intercéder en leur faveur à travers « un message urgent » adressé « au secrétaire général des Nations Unies et aux autres institutions internationales », et à fournir une « aide humanitaire et médicale urgente aux Gazaouis, ainsi qu’aux réfugiés palestiniens ».

Kaïs Saïed a fait la promesse solennelle de donner suite à ces revendications légitimes par le biais des institutions tunisiennes et des instances internationales compétentes. Au terme de leur entretien téléphonique, les deux hommes ont convergé vers un même but : la promotion des relations de part et d’autre, et la consolidation d’une coopération bilatérale multi-dimensionnelle.

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13 commentaires

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  1. Si monsieur le président proposait des actions concrètes et que sa position de chef d’état permette de les faire aboutir, là, ça mettrait un pied des populations dans l’étrier.

    Les déclarations de soutien sans soutien visible, nous en sommes assommés.
    Tenez, au maroc, nous avons un roi “président” de lajnatou – Alqods, ne me demandez pas à quoi celà a consisté.
    A part l’héritage d’un titre qui nous enfume, nous marocains, de temps à autre et nous fait croire qu’on est porteur du même souci : la palestine!.
    Bien sûr un consensus s’est établi naturellement: au peuple les manifestations, les cris, le blabla et à l’état “l’action” ( : l’inaction totale vous m’aviez compris). Si, … l’action de commercer avec les sionistes, accueillir la bouchère Levny, lui offrire des cadeaux, leur ouvrir le parlement et j’en passe.

    Qu’Allah accueille dans sa large miséricorde l’ingénieur martyre fils de la Tunisie Mohamed El Marzouki qui a mis son savoir aux mains des ghazaouis pour rappeler aux bâtards que même presque mort, le palestinien trouvera la force de se relever .

    Monsieur le président bâptisez un projet, un grand boulevard, une université technique, … Mohamed el Marzouki. Deux lignes dans un cours d’histoire, une BD sur la résistance palestiniene où son nom sera sité ainsi que l’histoire de son assassinat par les bâtards devant son domicile en Tunisie.

    Je ne veux pas discréditer les propos du président, mais je suis convaincu que des déclarations de ce genre peuvent être plus dangereuses que l’indifférence et offrent, au final, du temps aux bâtards.
    DU CONCRET SVP ou alors il faut avoir les moyens de ses déclarations

  2. Revendications légitimes des Palestiniens et des Palestiniennes martyrisés.
    Rappelons que la responsabilité de la puissance occupante coloniale est totalement engagée dans ce genre de situation ainsi que rappelé par l’ONU.
    Meilleures pensées à nos amis Tunisiens et Tunisiennes.
    Longue vie au Président Kaïs Saïed

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