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Contextualiser « Le Phénomène Coranique » (2/2)

Religion et prophétisme : une perspective phénoménologique

 C’est pourquoi Malek Bennabi insiste vivement sur le fait que l’hostilité de la modernité à l’égard de la religion ne devait pas être considérée comme un simple conflit entre la religion et la science ou la raison. Pour lui, il est question de conflit entre deux systèmes philosophiques et visions du monde fondamentalement différents.

C’est un conflit « entre le théisme et le matérialisme, entre la religion qui a Dieu comme base et celle qui postule la matière comme une vérité absolue ».[i] C’est, en dernière analyse, une bataille pour le sens ultime de la vie, la nature de l’homme et l’origine et le destin du monde, avec tout ce que cela implique sur les plans psychologique, philosophique et cosmologique.[ii]

C’est avec de telles questions philosophiques et historiques en vue, comme nous l’avons vu plus haut, que j’ai entrepris cette nouvelle édition annotée et integrale du Phénomène Coranique. A mon avis, ce livre représente l’un des efforts les plus mûrs de combat intellectuel musulman avec les prémisses séculières de la modernité et sa vision scientifique matérialiste du monde. Comme j’ai essayé de le montrer, son argument de base est toujours pertinent même au regard du défi du post-modernisme.

Pour développer son argument, Malek Bennabi a adopté une approche complexe à plusieurs couches, sans précédent en matière d’études coraniques et islamiques en général. Des idées de différentes disciplines et domaines de connaissance ont été intelligemment déployées pour développer une nouvelle approche à l’étude de la religion en général et du Coran en particulier.

Ainsi, la philosophie, l’archéologie, l’histoire, la cosmologie, la sociologie, l’anthropologie philosophique et la psychanalyse sont toutes déployées pour étudier la religion et le prophétisme en tant que phénomènes objectifs qui transcendent tous les contextes historiques et toutes les configurations socioculturelles.

Avec cette approche interdisciplinaire, Malek Bennabi a réussi à vaincre les insuffisances et les imperfections des théories réductionnistes et subjectivistes qui ont prévalu durant une période relativement longue de l’étude de la religion et des phénomènes religieux par les différentes disciplines des sciences sociales. Il commence par une principale observation qui a été une question d’accord entre les savants et penseurs de différentes formations.

Il s’agit du fait que la religion, comme un sociologue Durkheimien l’a dit, « a été la condition pour la vie humaine à tous les âges et sous tous les cieux ».[iii] Cependant, et contrairement à tant de savants modernes de différentes disciplines, Malek Bennabi ne fournit pas de justifications à ce fait par une interprétation historiciste, subjectiviste ou positiviste.[iv] Il voit plutôt dans les différentes manifestations de la religion à travers l’histoire de l’humanité, du simple dolmen au temple le plus imposant,[v] la preuve la plus claire de la religiosité inhérente à la nature humaine.

Ainsi, pour Malek Bennabi, la religion n’est pas une simple activité spirituelle et mentale du psychisme humain. C’est plutôt une disposition essentielle de l’espèce humaine et un fait cosmique profondément enraciné dans la structure de l’univers. Cela veut dire que la religion ne peut pas être réduite à une simple catégorie culturelle acquise par l’espèce humaine à travers l’histoire ou en relation avec les premiers stades du développement socioculturel humain.[vi]

A cet égard, il convient de mentionner que cette interprétation psycho-cosmologique de la religion a été faite, quoiqu’ en des termes peu clairs, par un certain nombre de philosophes et savants occidentaux qui semblent avoir essayé de se libérer du joug du matérialisme et du positivisme. En tant que personnalité éminente de la psychanalyse, il convient d’accorder ici une attention particulière aux points de vue de Carl Jung.

Dans une tentative d’éviter les inexactitudes de la conception matérialiste du psychisme, Jung a développé une « théorie d’archétypes » selon laquelle « la religion peut être mieux comprise en l’associant à un inconscient collectif » qui constitue une « réalité psychique partagée par tous les humains ».[vii] Selon lui, cet « inconscient collectif comprend tout l’héritage spirituel de l’évolution de l’humanité né de nouveau dans la structure du cerveau de l’individu ».[viii]

Cependant, malgré la suggestive importance de l’idée d’un « héritage spirituel » universel commun de l’humanité, Jung n’a pas poursuivi sa recherche jusqu’à sa fin logique pour aborder la question essentielle des origines et de la nature de cet héritage collectif. En fait, il l’a tout simplement éludée en faisant référence à l’évolution de l’humanité. Une raison pourrait en être ceci : en succombant aux paradigmes positivistes dominants, Jung « a évité toutes considérations métaphysiques et philosophiques ».[ix] Autrement dit, il semble comme si certains jougs ont été établis par l’épistème dominant, et que l’esprit ne doit pas s’en debarrasser !

En considérant les différentes expressions de la religion (comme le totémisme, le polythéisme et le monothéisme), le but immédiat de Malek Bennabi est d’établir la nature éternelle du phénomène religieux en tant que caractéristique de la nature humaine. D’où la description de l’homme comme un animal religieux ou homo religiosus.[x]

A partir de là, il poursuit son but ultime, à savoir, examiner la révélation coranique et la vocation prophétique du Prophète Mohammed dans le plus large contexte de la tradition monothéiste et mouvement prophétique, qui ont caractérisé trois grandes traditions religieuses vivantes du monde, à savoir, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.

Pour cela, il propose une approche où la phénoménologie et la psychanalyse doivent toutes deux jouer un rôle de premier plan. Dans cette approche, le cas particulier de l’Islam serait lié au phénomène religieux en général, tandis que son messager serait considéré comme le maillon ultime de la chaîne du mouvement prophétique.

De même, la révélation coranique doit être considérée comme un couronnement du courant de la pensée monothéiste. D’autre part, une analyse comparative historique et psychologique est nécessaire pour saisir la relation entre les prophètes (messagers) et leurs messages, et les caractéristiques communes déterminant leur personnalité et leur comportement.

Pour aborder cette dernière question, Malek Bennabi étudie la vie et la carrière prophétique du Prophète Israélite Jérémie dont le livre et l’authenticité historique ont été épargnés par la critique biblique moderne. En contraste avec son concurrent, le pseudo prophète Hanania, l’examen du cas spécifique de Jérémie révèle les traits principaux en tant que caractéristiques distinctives du prophétisme :

1. Un pouvoir absolu qui élimine toute volonté personnelle du prophète et détermine son comportement final et permanent concernant sa carrière de missionnaire.

2. Un jugement unique et catégorique sur les faits de l’avenir transcendant toute logique de l’histoire déduite par des êtres humains ordinaires.

3. La comparaison entre Jérémie et d’autres prophètes bibliques comme Amos et Esaïe révèle un troisième trait qui consiste en la similarité et la continuité dans la manifestation des deux premiers traits chez tous les prophètes.[xi]

Selon Malek Bennabi, ces traits qui s’étaient manifestés de la même manière dans le cas du Prophète Mohammed, ne peuvent pas être expliqués comme étant de simples traits subjectifs du prophète ou comme la conséquence d’un état mental perturbé et d’une personnalité déséquilibrée, comme les critiques modernes veulent nous le faire croire.

Au contraire, ils indiquent le caractère impersonnel et la source extérieure de la vocation prophétique qui s’impose plutôt sur la personnalité du prophète et soumet sa volonté de manière absolue. L’impersonnalité et l’externalité du prophétisme sont en outre attestées par la résistance des prophètes à la vocation prophétique, en sorte qu’ils ont tous voulu s’y soustraire positivement. Cette résistance est une claire indication de « l’opposition entre leur libre arbitre et le déterminisme qui plie leur volonté et subjugue leur moi ».[xii]

Ayant établi les caractéristiques phénoménologiques du mouvement prophétique, qui s’étend sur tant de siècles de l’histoire humaine, depuis le patriarche Abraham à Mohammed ibn ÑAbd Allah d’Arabie, Malek Bennabi examine le Coran tant du point de vue phénoménologique que psychanalytique.

Comme il le dit, outre sa continuité thématique des Ecritures précédentes concernant le message principal qu’il apporte à l’humanité, en particulier ses enseignements monothéistes, le Coran lui-même fournit un indice très important soulignant son appartenance au phénomène de la révélation qui a intimement accompagné le mouvement prophétique.

Ainsi, le Coran a enseigné à Mohammed, son destinataire et son transmetteur, qu’il n’est « nullement une innovation parmi les Messagers » (Cor. 46 : 9).[xiii] Cela veut dire qu’il n’était pas en train de « prêcher quelque chose qui n’a pas été déjà prêché par tous les prophètes de Dieu » avant lui.[xiv] En d’autres termes, « la venue de Mohammed comme prophète et messager de Dieu n’a rien d’inouï ou de bizarre. D’autres prophètes sont venus avant lui. Ils étaient tous de simples mortels et faisaient partie du peuple à qui ils étaient envoyés. Telle est en effet l’éternelle et immuable règle du Seigneur et seuls les gens au cœur malade et aveugle par l’orgueil et la haine osent la contester. »[xv]

Mais mis à part sa caractéristique phénoménologique d’appartenir au phénomène de la révélation et d’être le couronnement du monothéisme religieux, le Coran constitue un phénomène en lui-même. C’est la raison, me semble-t-il, pour laquelle Malek Bennabi a intitulé son livre Le phénomène Coranique.

Sa révélation qui embrasse une période d’environ vingt-trois ans en fait plus qu’un simple ‘événement’ comme l’évêque Kenneth Cragg l’a une fois écrit.[xvi] Si un phénomène peut être défini comme « un évènement qui se répète dans des conditions identiques et avec des conséquences semblables »,[xvii] alors la succession des révélations coraniques sur une période de plus de deux décennies rentre dans cette définition.

Un aspect de la manifestation phénoménologique du Coran concerne son destinataire et transmetteur, le Prophète lui-même, alors que l’autre concerne le mode de révélation.

Au niveau du Prophète, les révélations coraniques étaient toujours accompagnées de certains changements psycho-physiologiques qui pouvaient être facilement perçus par ceux qui étaient présents avec lui. Quant aux révélations mêmes, elles s’étaient produites selon des mesures définies et en des intervalles de temps variés, et tout à fait sans égard pour l’état personnel de la personne qui les recevait. Autrement dit, ces révélations avaient lieu sans tenir compte du chagrin et des souffrances ou désirs et aspirations du Prophète lui-même.

Dans l’analyse de Malek Bennabi, ces caractéristiques phénoménologiques du Coran indiquent de façon très nette son impersonnalité et son externalité par rapport au moi du Prophète. Cela implique que les idées et la connaissance, contenu du Coran, supplantent la connaissance personnelle du Prophète et transcendent sa conscience.

Comme Cragg l’a si bien dit, « le Coran n’a jamais été une ambition personnelle, une dignité prévue, un honneur personnel. Il n’aurait pu être autrement qu’une grâce divine ».[xviii] Néanmoins, une objection peut être soulevée ici. En admettant le caractère impersonnel et externe du Coran vis-à-vis du moi de Mohammed, il y a toujours la possibilité de supposer qu’il reflétait la connaissance et les idées – religieuses et autres – qui prévalaient dans son environnement et à son époque.

À cette hypothèse sur laquelle bon nombre d’écrivains occidentaux ont fondé leurs études de l’Islam et de la vie de son Prophète, Malek Bennabi consacre une longue analyse qui, en fait, s’étend sur tout le livre. Un portrait psychologique et intellectuel du Prophète, avant comme après la vocation prophétique, a été dressé avec soin et de façon convaincante pour établir d’abord la ligne de démarcation entre la connaissance et les idées personnelles du Prophète et le contenu du Coran. Ensuite un examen comparatif et historique de divers thèmes coraniques est effectué pour démontrer que la vraie réalité de la source du Coran ne peut être conçue que sur un plan transcendant, métaphysique.

Comme nous l’avons fait remarquer plus haut, le livre de Malek Bennabi est une réponse extrêmement mûre aux défis intellectuels de la pensée moderne philosophique et scientifique. Il peut être aisément considéré comme une nouvelle sorte de pensée islamique théologique et philosophique pour l’exploration des vérités coraniques éternelles sous de nouvelles lumières et dans de plus larges perspectives que cela n’était possible aux savants musulmans classiques.

En effet, l’approche que Malek Bennabi a suggérée et la méthodologie qu’il a appliquée dans son étude du Coran, sont stimulantes et méritent une considération sérieuse de la part de ceux qui cherchent à ouvrir de nouvelles voies pour la renaissance de la pensée islamique et la reconstruction de la société et de la civilisation islamiques.

Sa reformulation de la question de l’i‘jâz ou l’inimitabilité et ‘l’incomparabilité’ du Coran, jusque là considéré en termes linguistiques et littéraires, dans le plus large contexte philosophique et historique du phénomène religieux et du mouvement prophétique, est tout à fait unique en matière d’études islamiques et coraniques.[xix]

Elle invite l’esprit à une lecture différente de l’histoire religieuse humaine et à une compréhension différente de la condition humaine qui va bien au-delà des simples préoccupations des musulmans. Car le Coran « se rapporte au plus vaste monde extérieur à l’expérience [musulmane] partout où l’homme se trouve, dans ses religions ou dans sa sécularité ».[xx]

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En conséquence, en développant son approche psychanalytique et phénoménologique au Coran, Malek Bennabi ne cible pas simplement le musulman qui est dans le besoin « d’une solide perception de la valeur du Coran » sur laquelle il fondera sa foi et sa conviction personnelles. Il vise également ceux qui veulent traiter d’Ecritures islamiques « en tant que simple sujet d’étude universitaire ».[xxi]

Autrement dit, cette approche est considérée comme permettant également au non musulman de parvenir à une appréciation correcte et juste du Coran dont le support n’est pas restreint au musulman qui le possède par foi et expérience personnelle. Peut-être pouvons-nous dire, en reprenant les termes de Kenneth Cragg, que la méthode de Bennabi en traitant du phénomène coranique « permettra au Coran d’être possédé de l’extérieur – possédé, c’est-à-dire, non par le propagandiste qui désire décrier ou la dilettante qui le fait par fantaisie – mais par celui qui est sérieusement intéressé, qui a à la fois un fort désir et une réserve, à la fois une attraction et une crainte ».[xxii]

Conclusion

Comme j’ai essayé de le montrer dans les sections précédentes, la conception positiviste de la modernité de la raison et son idéologie scientiste ont eu des conséquences nuisibles pour le sens de la réalité qui a été terriblement aggravé par la pensée post-moderniste.[xxiii] Dans le sillage des processus de mondialisation dans presque toutes les sphères de la vie humaine, il n’est point besoin de mettre ici l’accent sur ces conséquences.

Les réflexions et les points de vue de Malek Bennabi peuvent à juste titre être considérés comme une consolidation des efforts de plusieurs penseurs et savants à travers le monde à combattre les différentes formes et vagues de réductionnisme et de nihilisme qui ont poussé l’humanité dans l’abîme de la sécularisation.[xxiv]

L’oeuvre de Malek Bennabi sur le Coran n’était pas seulement le début de sa carrière intellectuelle en tant qu’écrivain original et penseur visionnaire. Lorsqu’il le termine en affirmant que la religion « semble imprimée dans l’ordre universel comme la loi propre à l’esprit humain »,[xxv] il ne fait point de propos creux ni ne joue sur les mots. En fait, il a, dans son livre, jeté les fondations philosophiques et méthodologiques de ses derniers ouvrages.

On peut affirmer avec certitude que ses efforts intellectuels ultérieurs en théorisation sociale et culturelle sont principalement une élaboration et une justification de la thèse centrale sur l’homme et la religion qu’il a développée dans le présent livre.[xxvi] Cette thèse, bien enracinée dans la vision islamique de l’homme et du monde, se base sur le fait que la religion, et notamment l’Islam, fait par de la « nature innée dont Dieu a pourvu les hommes en les créant » (Cor. 30 : 30).

Mohamed El-Tahir El-Mesawi
Université Islamique Internationale de Malaisie

 


[i] Malik Bennabi : Le Phénomène Coranique, présente édition, p. 31.

[ii] Pour une analyse plus détaillée de cet aspect de la pensée de Bennabi, voir Mohamed El-Tahir El-Mesawi : A Muslim Theory of Human Society : An Investigation into the Sociological Thought of Malik Bennabi (Kuala Lumpur : Thinker’s Library, 1998), pp. 11-38.

[iii] Serge Mascovici : The Invention of Society (Cambridge UK : Polity Press, 1993), p. 33.

[iv] Pour l’exposé détaillé des différentes théories de la religion, voir les ouvrages suivants : Bryan S. Turner : Religion and Social Theory (London : Sage Publications, 1983) ; Malcolm B. Hamilton : The Sociology of Religion (London & New York : Routledge, 1995) ; Daniel L. Pals : Seven Theories of Religion (Oxford University Press, 1996).

[v] Le Phénomène Coranique, p. 29.

[vi] Mohammed Bāqir al-Sadr : Al-Madrasah al-Qur´āniyyah (Beyrouth : Dār at-Ta‘āruf, 1981, p. 115-18.

[vii] Brian Morris : Anthropological Studies in Religion (Cambridge University Press, 1987), p. 168, (italique ajouté).

[viii] Carl G. Jung : The portable Jung, édité par J. Campell (Harmondsworth : Penguin Books, 1971), pp. 45-6.

[ix] Carl G. Jung : Psychology and Religion (New Haven : Yale University Press, 1966), p. 2 ; cf. J. J. Clarke : In Search of Jung : Historical and Philosophical Enquiries (London : Routledge, 1992), p. 35.

[x] Le Phénomène Coranique, p. 30.

[xi] Ibid., p. 51. En développant ses idées à cet égard, Bennabi s’appuit fortement sur l’étude approfondie et bien recherchée réalisée par l’expert des études judéo-chrétiennes, Adolphe Lods, intitulée Les Prophètes d’Israël et les Débuts du Judaïsme. Ce livre a été publié à Paris, d’abord en 1935 par la Renaissance du Livre, puis par les Editions Albin Michel en 1969.

[xii] Le Phénomène Coranique, p. 31.

[xiii] Une autre traduction de ce verset offerte par Sadok Mazigh est la suivante : « Dis : ’Qu’y a-t-il d’étrange dans mon cas ? Tant d’autres prophètes m’ont précédé. J’ignore, toutefois, quel sort nous sera réservé à vous et à moi. Je m’en tiens à ce qui m’est révélé, que je m’applique à suivre. Je n’ai qu’une seule mission : avertir explicitement ».

[xiv] Fakhr al-Dîn Mohammed ibn ÑUmar al-Râzī : al-Tafsîr al-kabîr, connu aussi sous Mafâtîh al-Ghayb (Beyrouth : Dâr al-Kutub al-‘Ilmiyyah, 1411/1990), vol. 14/28, p. 7 ; Nāsir al-Dîn Abū SaÑîd ‘Abd Allâh al-Baydâwī : Anwār al-Tanzīl wa Asrâr al-Ta’wīl, connu aussi sous Tafsīr al-Baydāwī (Beyrouth : Dâr al-Fikr, 1416/1996), vol. 5, p. 178.

[xv] Salah Ed-Dine Kechrid : al-Qur´Én al-KrÊm : Traduction et notes (Beyrouth : Dâr al-Gharb al-Islâmî, 2003), p.443, note 1.

[xvi] Kenneth Cragg : The Event of the Qur’an : Islam in Its Scripture (Oxford UK : Oneworld, 1994 [1971]). L’ouvrage de Cragg est remarquable en ce sens qu’il y a essayé de faire ressortir les aspects phénoménologiques du Coran. Cependant, son analyse semble ignorer le concept du wahy en essayant de l’expliquer sur le plan du génie personnel du Prophète.

[xvii] Le Phénomène Coranique, p. 12.

[xviii] Cragg : The Event of the Qur’an, p. 38-39.

[xix] Les ouvrages de feu Professeur Mohammed ‘Abd Allah Draz méritent d’être mentionnés ici. Ils sont clairement guidés par une disposition d’esprit similaire à celle qui a guidé Bennabi dans le présent livre. Une étude comparative du Phénomène Coranique et de Initiation au Coran et al-Naba’ al-‘Azīm : Nazarāt Jadīdah fī’al-Qur´ān révèleront des similarités frappantes dans leurs prémisses et leur approche méthodologique.

[xx] Cragg : The Event of the Qur’an, pp. 38-39.

[xxi] Le Phénomène Coranique, p. 16.

[xxii] Cragg : The Event of the Qur’an, p. 186.

[xxiii] Pour une profonde et pertinente analyse et discussion à cet égard, voir Roger Trigg : Reality at Risk : A Defence of Realism in Philosophy and the Sciences (The Harvester Press, Royaume Uni & Barnes and Noble Books, USA, 1980).

[xxiv] Pour une profonde analyse philosophique et historique de la sécularisation et du sécularisme, voir Syed Mohammed Naquib Al-Attas : Islam and Secularism (Kuala Lumpur : International Institute of Islamic Thought and Civilization (ISTAC), 1993). Une étude critique plus récente et plus complète (théorique et socio historique) du sécularisme et de la sécularisation peut être trouvée chez John L. Esposito et Azzam Tamimi (éditeurs) : Islam and Secularism in the Middle East (London : C. Hurst & Co. Publishers Ltd., 2000). Les collaborateurs à ce précieux livre comprennent d’éminents penseurs de différentes formations comme John Keane (professeur de science politique à l’Université de Manchester, UK), Rachid al-Ghannouchi (penseur islamique et chef politique du mouvement Ennahda en Tunisie) et Peter Berger (professeur de sociologie à l’Université de Boston, USA).

[xxv] Le Phénomène Coranique, p. 262.

[xxvi] Pour plus de détails, voir mon ouvrage A Muslim Theory of Human Society, ainsi que mon introduction à la traduction anglaise de l’oeuvre de Bennabi On The Origins of Human Society (Kuala Lumpur : The open Press, 1998).

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8 commentaires

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  1. vu que vous ne sembliez pas presser de me répondre sur l’enseignement du créationnisme en France, (ou inteligent design pour faire anglo saxon), je me suis renseigner, et comme d’habitude ce que vous affirmer avec beaucoup d’agressivité se trouve être complètement faux. les décisions on même été pris au niveau européen :
    C’est dans ce contexte que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (qui réunit 47 pays) a adopté, le 4 octobre 2007, la résolution 1580 sur “Les dangers du créationnisme dans l’enseignement”.
    et j’attends toujours l’annonce de votre grande conférence qui va bouleversé l’histoire des civilisations et de la science, même dans un endroit moins prestigieux que le MIT…..

  2. ça c’est pour le net. dans la vie de tout les jours ça doit se terminer avec des baffes et de l’agressivité, surtout vis a vis de personne plus faible (les femmes et les enfants en premier). comme je l’ai déjà dit, je plain l’entourage de ce genre de personnes que je qualifie de toxique, et qui pour ma part ne représente qu’eux même, et surtout pas la communauté arabo-musulmane, ni magrébine (heureusement).

  3. personnellement, lorsque je suis sûr d’une chose, je ne me sent pas l’obligation de la répéter, encore et encore, à longueur de phrase, de mots, en tout lieux et en toute circonstance…car comme dit par un autre que moi, “ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément”, N. Boileau. une petite démonstration, et on en parle plus…a l’évidence pas votre cas. Vous semblais plus être dans la méthode Coué, à mettre de grande MAJUSCULE (pour votre culture une majuscule n’a pas valeur d’argument), et ponctué l’ensemble avec encore une flopée d’insultes…. c’est bien triste, et vous nuisez grandement à votre cause.
    ps: j’attend toujours l’université française pour l’intelligent design, ainsi que votre grand conférence au MIT,
    cordialement

    • Disons que je n’aime pas les imbéciles qui ne savent pas de quoi ils parlent, spécialisés dans tout et en fait dans rien, qui plus est quand ils sont arrogants. Leur stratégie d’enfumage est toujours la même : affirmation gratuite et floue ; quand vous posez une question comme vous le faites pour centrer le débat, la plupart du temps pas de réponse ou alors confuse ou alors on dérive sur autre chose ; pour finir l’insulte, les attaques ad hominem, les procès en sionisme ou en islamophobie. Bref le degré zéro de la réflexion et du débat civilisé.

  4. encore un post remplie d’agressivité, d’insulte….et de non démonstration.
    je ne vais pas vous répondre sur le fond, je n’ai ni le temps, ni l’envie. En revanche je vous invite une nouvelle fois à aller à la rencontre de contradicteur “de meilleur qualité”. Je remarque d’ailleurs que vous ne donner pas suite à cette invitation, sans doute la peur du ridicule…
    De plus je vous saurai grés de ne plus me coller vos pré supposer(athéegristes orwelliens du scientisme, idiots incapables…) vous ne me connaissez pas, et je n’ai pas l’habitude de me répandre sur un forum. La seul chose que vous êtes arrivé a prouvé est votre gout pour les apriories et les préjuger.
    Et pour clore cette échange non concluant, car ne respectant pas le minimum de respect que l’on doit à son interlocuteur, je vous demande bien humblement de m’indiquer le centre universitaire et scinetifique enseignant “l’intelligent design”.

  5. Bonjour,
    au lieu de formuler vos théories sur le forum d’un site internet (certe de qualité), pourquoi ne pas les confronter à une assemblé de scientifique.
    Ils seront sans doute plus a même de vous répondre, positivement, ou négativement, à l’aide de d’argument plus étayer, d’exemple et de démonstration. Je vous encourage à écrire un article dans une revu reconnu, ou à proposer une conférence (tedX, ou collège de France). Souvent c’est dans la confrontation (respectueuse) des idées que l’on arrive à perfectionner ses théories.
    en espérant ne pas vous offenser,

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