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Caricatures : quand Malek Chebel raconte n’importe quoi

Malek Chebel, qu’on ne présente plus, est le chouchou des médias. Quand surgit un événement touchant de près ou de loin l’islam et les musulmans, il est immédiatement convoqué sur les plateaux de télévision ou sur les ondes de radio pour éclairer de sa « science » l’opinion publique. Mais sait-il vraiment de quoi il parle et surtout, remplit-il vraiment une mission de service public que l’on est en droit d’attendre, en tant qu’usagers quotidiens ?

En fait, M. Chebel ne rend service ni à l’islam, ni aux musulmans de France, ni à la population française dans son ensemble. À défaut d’être, comme tout grand penseur qui se respecte, un démystificateur, il est un mystificateur.

Convié à s’exprimer  dans le journal du matin de  BMTV du  jeudi 20 septembre, sur l’opportunité ou non de publier des caricatures du Prophète, M. Chebel, répondant comme à sa grande habitude à côté du sujet, y est allé de « sa » science, en déclarant que les « caricatures » (terme qui n’existe d’ailleurs même pas dans les origines de l’arabe classique) ne seraient pas interdites en islam.

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D’abord, il oublie de dire : premièrement, que le musulman peut très bien s’interdire à lui-même ce qu’il permet tout à fait aux autres, au nom de la tolérance bien comprise, et deuxièmement, que dans les textes classiques de l’islam, les traditions prophétiques notamment, qui dominent les écoles sunnites, toute effigie ou représentation d’êtres vivants (humains et animaux) est formellement proscrite : « Certes, ceux qui font ces dessins seront châtiés au jour de la résurrection : on leur dira : donnez la vie à vos créations. » (Hadîth rapporté par Bukhârî) ; « Ceux que Dieu punira le plus sévèrement au jour du Jugement sont ceux qui imitent les créations de Dieu. » (Hadîthrapporté par Ibn Hanbal).

Qu’il faut qu’il y ait ou non un débat sur cette question au sein des communautés musulmanes, soit, la question mérite d’être posée, mais le débat véritable, aujourd’hui, n’est pas là. Ainsi, M. Chebel serait mieux inspiré de répondre à la seule et véritable question du moment qui vaille : à qui profite l’islamophobie ?

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