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Canada : Nazem Kadri, la star du hockey sur glace, ovationné devant la Mosquée de son enfance

Alors que ses murs résonnent encore de la vibrante prière mortuaire récitée en mémoire des quatre membres de la famille Afzaal Salman, le père, 46 ans, son épouse Madiha, 44 ans, Yumnah, leur fille de 15 ans, et Talat, 74 ans, la grand-mère paternelle – fauchés mortellement, le 6 juin 2021, par un chauffard de la pire espèce, viscéralement islamophobe jusqu’à commettre l’innommable, la Grande Mosquée de London fut récemment le théâtre non pas de funérailles déchirantes, mais d’une liesse populaire.  

La douloureuse émotion d’hier, qui submergea tous les habitants de cette localité de la province canadienne de l’Ontario, musulmans et non musulmans, a laissé place, samedi 27 août, à des effusions de joie inhabituelles que seul un événement exceptionnel pouvait déclencher. 

Les quatre membres de la famille Afzaal, malheureuses victimes de la haine la plus monstrueuse

Accueillie comme une vraie bénédiction par une collectivité encore hantée par l’effroyable tragédie survenue dans la douceur d’une fin de printemps, la célébration du retour au pays triomphal, chez lui, à London, de Nazem Kadri, le champion de hockey sur glace, a mis de l’allégresse dans les coeurs affligés.

C’est sur le parvis de la mosquée qu’enfant il fréquenta assidûment, irradiant de bonheur devant une foule qui l’ovationnait, que le premier hockeyeur musulman à avoir remporté la Stanley Cup a soulevé le prestigieux trophée, objet de toutes les convoitises.

Entré dans la légende de l’Avalanche du Colorado, sur la patinoire de Denver où il fit des étincelles tout au long de la saison passée, terrassant ses adversaires les plus redoutables mais aussi la fureur islamophobe qui, hélas, s’était emparée de certains gradins, Nazem Kadri, heureux d’être enfin parmi les siens, exultait. 

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« Nous sommes si fiers de Nazem, si fiers de son parcours », a déclaré Mo Haidar, son beau-frère visiblement très touché, tandis que le journaliste sportif Aarif Deen couvrait d’éloges un athlète musulman d’exception, se félicitant qu’il soit devenu un « bel exemple à suivre pour les jeunes générations ». 

Nazem Kadri entouré de ses proches

Ce merveilleux retour aux sources, mémorable à plus d’un titre, ne pouvait pas s’achever sans que Nazem Kadri, ému aux larmes, ne pénétrât à l’intérieur de la Grande Mosquée de London, la mosquée de son enfance, sous les applaudissements nourris et les crépitements des flashes.

Un havre de paix dont les murs sont encore imprégnés du souvenir lumineux de la grande prière du vendredi, que le jeune canadien d’origine libanaise qu’il était alors accomplissait en famille, avec une ferveur à chaque fois renouvelée.

 

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