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Burkini national-républicain : délires d’extrême droite, ambiguïtés de gauche modérée

Le nouveau règlement des piscines voté par le conseil municipal de Grenoble le 16 mai 2022 autorisant le burkini et les seins nus suscite une nouvelle poussée identitariste ultraconservatrice. Deux indices sur France Inter ce 18 mai : Alexandre Devecchio pour la droite radicalisée et Thomas Legrand pour les ambiguïtés d’une gauche modérée…

J’ai pu montrer que la tendance à l’extrême droitisation des débats publics depuis le milieu des années 2000 est passée par l’appui non intentionnel donné à la dynamique de « la formation discursive » (notion empruntée à Michel Foucault) ultraconservatrice par deux autres « formations discursives » autonomes n’ayant avec la première que des intersections et des interactions : le confusionnisme et l’identitarisme(1).

Le confusionnisme est appréhendé comme le développement d’interférences entre des postures et des thèmes d’extrême droite, de droite, du « macronisme », de gauche modérée et de gauche radicale dans un contexte de recul du clivage gauche/droite et de crise de la notion même de « gauche ». L’identitarisme est vu comme la focalisation sur une identité principale, homogène et close, dans l’appréhension des personnes et des groupes. Un identitarisme spécifiquement français se situe à l’intersection de l’ultraconservatisme et du confusionnisme, un identitarisme se méconnaissant comme tel car prétendant, du haut d’un ridicule hexagonal, détenir les clés de l’universel et s’opposer à toute logique « identitaire » : l’identitarisme national-républicain. En fonction des moments, un large spectre politicien a alimenté cet identitarisme : Éric Zemmour, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, Emmanuel Macron, Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon ou Fabien Roussel. Cela renvoie à une tendance à faire prédominer pour les personnes vivant sur le territoire français une sélection arbitraire et mouvante de traits empruntés à l’histoire nationale et républicaine plus ou moins fantasmés. La nouvelle « affaire du burkini », après celles d’août 2016 et de juin-juillet 2019, a de nouveau enflammé les préjugés nationaux-républicains. La Matinale de France Inter du 18 mai 2022 en a fourni deux modalités très différenciées avec la chronique « En toute subjectivité » d’Alexandre Devecchio (2) et « L’édito politique » de Thomas Legrand (3) .

Devecchio, idéologue entre droite et extrême droite

Alexandre Devecchio est responsable du FigaroVox, la rubrique « idées » ultraconservatrice du site du Figaro permettant des passages idéologiques entre la droite et l’extrême droite, tout en recourant régulièrement à des personnalités de la gauche dite « républicaine », contribuant ainsi aux circulations confusionnistes. Devecchio est un idéologue au « gramscisme » mal dégrossi, comme souvent à la mode aujourd’hui dans les milieux intellectuels ultraconservateurs. Dans cette perspective, « la conquête de l’hégémonie culturelle » prime sur la valeur de vérité des énoncés produits et conduit à un abaissement instrumental de la connaissance. Des évidences non démontrées et des inexactitudes habillées en faits sont assénées avec aplomb, en s’adossant à des préjugés. Même quand les Lumières de la raison sont mobilisées rhétoriquement à l’appui de ces énormités, lesdites Lumières sont en pratique éteintes.

Devecchio prend pour cible principale Jean-Luc Mélenchon et, à partir de lui, Éric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, et même « toute une partie de la gauche » avec un bulldozer idéologique largement banalisé : « dérive anti-laïque et anti-universaliste », « s’affichait au côté d’islamistes dans une marche contre l’islamophobie où l’on criait “Allahou Akbar !” à côté du Bataclan » « tournant communautariste »« alimenter le ressentiment victimaire », « tenté par le séparatisme identitaire et religieux »… Du concentré pour une chronique de trois minutes !

La patience des faits réclame moins d’emphase et plus de précisions, et donc plus de temps de démonstration que ne le demandent des slogans. Les Lumières appellent en pratique un travail intellectuel, et donc une intelligence en travail, pas la répétition inlassable de dogmes. Le roc de la loi du 9 décembre 1905 est formulé par les deux premières phrases de son article 1 :

« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. »(4)

Et la loi n’interdit pas l’expression publique des croyances comme des incroyances, qui ne relèvent pas pour elle du privé, contrairement aux rumeurs erronées qui courent les milieux politiciens et médiatiques. Son article 27 prévoit d’ailleurs l’existence de « cérémonies, processions et autres manifestations extérieures d’un culte » sur la voie publique et la réglementation de la sonnerie des cloches. Le rapporteur de la loi, le républicain-socialiste Aristide Briand et un de ses principaux soutiens, Jean Jaurès, se sont même battus contre d’éventuelles inflexions antireligieuses et anticléricales de la loi. Ainsi ils font rejeter l’amendement prévoyant l’interdiction du port de la soutane dans les lieux publics. C’est à partir des premières affaires de voile à l’école en 1989 que le sens de la laïcité de 1905 va être travesti dans la rencontre entre deux courants hétérogènes : un secteur de la gauche n’ayant pas abandonné les usages anticléricaux et antireligieux de la laïcité, battus par Briand et Jaurès en 1905, et une extrême droite et des secteurs radicalisés de la droite, peu laïques jusqu’alors (notamment à cause de la proximité avec un catholicisme intégriste pour l’extrême droite et avec l’enseignement catholique pour la droite), se réappropriant la laïcité principalement contre des pratiques musulmanes.

Rappelons aussi, sur un autre plan, que la Marche contre l’islamophobie du 10 novembre 2019 constituait une réaction pluraliste et légitime après l’attentat contre la mosquée de Bayonne perpétré le 28 octobre par un ancien candidat du Front national. Aurait-on reproché à Mélenchon de défiler aux côtés de catholiques intégristes après l’attentat contre une église ? Pas Devecchio, qui promeut « la laïcité » bien sélective de ceux qui mettent en avant « les racines chrétiennes de la France », comme Éric Zemmour et Éric Ciotti. Le même Devecchio s’est enthousiasmé pour la Manif pour tous, c’est-à-dire une mobilisation s’opposant dans l’espace public à la reconnaissance du mariage homosexuel, le plus souvent au nom d’une version dogmatique de la morale chrétienne(5).

L’opposition chez Devecchio entre, d’une part, une laïcité ainsi déformée et un point de vue prétendument « universaliste » et, d’autre part, et une logique « communautariste » et un « séparatisme identitaire et religieux », participe de l’identitarisme national-républicain français, qui a pu être défendu à l’extrême droite, à droite et à gauche. Cet identitarisme s’inscrit dans la tradition politique française de la République « une et indivisible »(6), qui peut elle-même être interprétée comme une hybridation entre la façon dont une pluralité humaine périlleuse doit impérativement se fondre dans l’unité politique pour le Léviathan de Thomas Hobbes au XVIIe siècle(7) et la manière dont « la volonté générale » se constitue « indivisible » contre les « brigues » et les « associations partielles » dans Du contrat social de Jean-Jacques Rousseau au XVIIIe siècle(8). Dans ce cadre idéologique, les particularités (religieuses, culturelles, etc.) peuvent facilement être vues comme des entités menaçant la nécessaire unité. Ce qui tend à assigner les personnes vivant sur le territoire français à des coordonnées identitaires, à la fois nationales et républicaines, censées surplomber leurs autres repères identitaires.

Thomas Legrand ou les ambiguïtés d’une gauche modérée

On n’a pas le même profil avec Thomas Legrand. Ce n’est pas un idéologue en quête de « conquête de l’hégémonie culturelle » comme Devecchio, même s’il a des convictions qu’il laisse transparaître dans ses « éditos politiques » sur France Inter. C’est un éditorialiste, souvent éclairant sur l’actualité politique. Du côté de ses convictions, on a pu toutefois observer chez lui par le passé quelques poussées laïcardes, déformant l’esprit de la loi de 1905 dans le sens d’une relégation du religieux dans l’ordre du privé. Le 18 mai dernier sur France Inter ses propos apparaissent tendus entre souci des complications du problème grenoblois et simplisme laïcard. Il dit ainsi :

« Le règlement des piscines publiques n’a rien à voir avec la laïcité. Juridiquement Éric Piolle a raison mais les symboles se jouent du droit. Les usagers du service public ont le droit de se vêtir comme ils le veulent dans l’espace public et dans les services publics. »

La première et la troisième phrase remettent bien les pendules à l’heure vis-à-vis des allégations de Devecchio. Cependant la deuxième phrase introduit un trouble : c’est « juridiquement » que Piolle aurait raison, mais il y aurait des « symboles » en matière de laïcité plus importants que le « droit ». Or, l’application fidèle de la loi de 1905 par le maire de Grenoble réveillerait des débats « marginaux, identitaires, abrasifs, souvent irrationnels, toujours passionnels ». Y aurait-il un esprit de la laïcité (les fameux « symboles »), qui ne serait pas celui donné à la loi de 1905 par Briand et Jaurès, et qui, à l’inverse, apaiserait les controverses « identitaires » ? Un doute flou est introduit.

On en sait un peu plus sur le contenu de ce doute par la suite, et il ne correspond pas à l’hybride monstrueux de « la laïcité aux racines chrétiennes » de Devecchio, mais donne plutôt une nouvelle vie aux républicains les plus radicaux auxquels Briand et Jaurès se sont opposés en 1905. Car, pour Legrand, la municipalité de Grenoble aurait laissé la porte ouverte aux « prosélytes de la décence religieuse » et aux « religieux pudibonds et rétrogrades ». Mais n’a-t-elle pas autorisé également les seins nus dans les piscines ? Étrange « pudibonderie »… qui agréé aux « religieux rétrogrades » ? Et le geste de Piolle n’est-il pas analogue, dans un contexte historique différent, à celui de Briand et Jaurès récusant une laïcité anticléricale et antireligieuse, en n’interdisant pas les processions religieuses, les sonneries des cloches et les soutanes dans l’espace public ? Legrand tranche pourtant, rétrospectivement et implicitement, contre Briand et Jaurès, en terminant son édito par une prise de position contre la reconnaissance du burkini (visiblement la reconnaissance des seins nus n’intéresse pas son anti-pudibonderie) au nom d’une « laïcité maline ». Alors Briand et Jaurès n’étaient pas très malins dans leurs efforts républicains pour séparer le pouvoir politique et le pouvoir religieux ?

Par ailleurs, dans une convergence localisée entre la laïcité laïcarde de gauche et la laïcité aux racines chrétiennes de la droite radicalisée et de l’extrême droite, Legrand fait surgir deux êtres maléfiques aux abords des piscines grenobloises : les « associations communautaires » et « les islamistes ». Il demande :

« Mais pourquoi le maire de Grenoble a-t-il décidé de rectifier le règlement des piscines de sa ville sous la pression d’associations communautaires ? »

Et, plus loin, il lance :

« La démocratie, le droit, dans les pays libres, sont facilement utilisables par ceux -comme les islamistes – qui testent en permanence les libertés et qui, au fond, les contestent. »

Les préjugés de Legrand brouillent ici la connaissance des faits, en le faisant glisser sur le terrain des inexactitudes et en le rapprochant dangereusement de Devecchio. L’Alliance citoyenne, à l’origine des demandes de reconnaissance du burkini dans les piscines grenobloises, n’est pas une association « communautaire ». Elle n’est pas constituée sur une base confessionnelle et inclut des non-musulmans. Les principes de son action sont « la diversité » et « l’intersectionnalité »(9). Et, dans cette perspective, elle s’occupe aussi des droits des locataires, de la situation des handicapé.e.s ou de la justice climatique. Cette représentation par Legrand d’un « communautaire » menaçant fait signe du côté de la République « une et indivisible » à laquelle est adossé l’identitarisme national-républicain.

D’autre part, si on a pleinement raison de critiquer la mollesse de certains secteurs de la gauche face aux islamo-conservatismes (qu’il s’agisse de leur pôle légaliste ou de leur pôle djihadiste meurtrier, qu’il ne faut pas amalgamer), en tant qu’adversaires des idéaux d’émancipation(10), « les islamistes » n’ont rien à faire dans la situation grenobloise. Dès juillet 2019, le politiste Haoues Seniguer, spécialiste de l’islamisme, a montré que le burkini n’est pas un produit islamiste et que les islamistes y sont même hostiles, car « femmes et hommes musulmans sont appelés à éviter les lieux où des corps dénudés pourraient être vus ou aperçus, ou, dans le cas d’une situation de non-mixité, que des femmes, fussent-elles musulmanes, se voient mutuellement habillées de vêtements moulants »(11). Le burkini se présente alors comme « un bricolage a-religieux ».

Sous des modalités nettement différentes, mais dotées d’intersections, tant la logique de propagande de Devecchio dans la droite radicalisée que les ambiguïtés de Legrand dans la gauche modérée participent à la relance de la stigmatisation publique des « musulmans » et, partant, à la consolidation des visions identitaristes du monde.

Jean-Luc Mélenchon et l’identitarisme national-républicain

L’identitarisme national-républicain n’est pas seulement alimenté par des locuteurs venant de l’extrême droite, de la droite radicalisée ou de la gauche modérée, mais la gauche radicale est aussi concernée. Et celui qui est diabolisé dans la chronique de Devecchio, Jean-Luc Mélenchon, y a aussi participé.

En août 2016, Mélenchon avance que le port du burkini constitue « une provocation politique » et ajoute que « l’instrumentalisation communautariste du corps des femmes est odieuse »(12). Le député Insoumis Adrien Quatennens, qui aujourd’hui défend la décision de la municipalité de Grenoble, suit son leader lors de la deuxième « affaire du burkini » en juin 2019 en dénonçant une « provocation communautaire » :

« Mais, par ailleurs évidemment, je vous le dis très clairement qu’il y a une provocation. Parce que le burkini est aussi une caractéristique d’un intégrisme religieux »(13).

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Cette tendance à la stigmatisation de pratiques musulmanes à partir d’un identitarisme national-républicain prend fin avec la participation de Mélenchon à la Marche contre l’islamophobie de novembre 2019. Le logiciel de la République « une et indivisible » n’est pas pour autant complètement abandonné. La justification de la participation à la Marche est même énoncée à l’intérieur de son imaginaire :

« C’est l’unité de la France dont on parle […]. Et nous croyons que la France appartient à tous ses enfants quelle que soit sa religion »(14).

Et si, à partir de septembre 2020, Mélenchon introduit le thème de « la créolisation », emprunté à l’écrivain antillais Edouard Glissant, cela ne remplace pas mais entre en tension dans son discours avec l’axe de « l’unité et l’indivisibilité de la République » menacée par « les divisions »(15). Dans ce cadre, des résurgences de l’identitarisme national-républicain perdurent, en particulier dans des ambiguïtés vis-à-vis de l’antisémitisme(16).

Hannah Arendt : le pluriel et le commun plutôt que la pluralité écrasée par l’unité

L’imaginaire de la Res publica n’est pas uniquement pensable dans le cadre d’inspiration hobbesien de la République « une et indivisible » mise en péril par la diversité. Hannah Arendt a ébauché, dans Qu’est-ce que la politique ?, un autre cadre méthodologique républicain. La politique reposerait sur « la pluralité humaine » et, à partir de là, traiterait « de la communauté et de la réciprocité d’êtres différents »(17). Le couple pluralité/unité, sur le mode d’un passage obligé de l’une à l’autre, est remplacé par le couple pluralité/commun, sur le mode d’une tension entre les deux. La République est à réinventer. La loi de 1905, née dans des circonstances spécifiques mais dont la portée les déborde, est en outil dans cette direction, davantage ajusté au cadre arendtien qu’à la République « une et indivisible ». Les dispositifs juridiques outillant les États ne s’inscrivent pas dans la cohérence hiérarchique que leur prêtent les juristes traditionnels. On a le plus souvent affaire à des strates juridiques historiques plus ou moins articulées entre elles. La strate « loi de 1905 » constitue finalement, face aux dérèglements identitaristes actuels, un germe d’avenir. Saluons Éric Piolle comme un innovateur républicain réinventant le meilleur de la tradition !

Blog Mediapart

Notes :

(1) Dans Philippe Corcuff, La grande confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées (Paris, éditions Textuel, mars 2021).

(2) Alexandre Devecchio, « Critiques du mélenchonisme », chronique « En toute subjectivité », tranche horaire « Le 7/9 », France Inter, mercredi 18 mai 2022.

(3) Thomas Legrand, « Et revoilà la polémique à la C… noix sur le burkini ! », « L’édito politique », tranche horaire « Le 7/9 », France Inter, mercredi 18 mai 2022.

(4) Voir « Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’Etat », site Légifrance.

(5) Voir Alexandre Devecchio, Les nouveaux enfants du siècle. Djihadistes, identitaires, réacs : enquête sur une génération fracturée, Paris, Cerf, 2016, chapitre 3, pp. 213-271.

(6) « La France est une République indivisible » proclame l’article premier de la Constitution actuellement en vigueur du 4 octobre 1958, site du Conseil constitutionnel. L’article 25 de la Constitution du 24 juin 1793 déclare, quant à lui : « La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible », site du Conseil constitutionnel.

(7) Thomas Hobbes, Léviathan. Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile [1e éd. 1651], Paris, Editions Sirey, 1971, Partie II, chapitre XVII, pp. 173-178.

(8) Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social [1e éd. 1762], Paris, Garnier-Flammarion, 1966, Livre II, chapitres II-III, pp. 64-67.

(9) Voir ces principes sur le site de l’Alliance citoyenne.

(10) Sur les faibles réactions émancipatrices de certaines zones de la gauche face aux islamo-conservatismes, voir P. Corcuff, La grande confusionop. cit., pp. 393-401.

(11) Haoues Seniguer, « Burkini, ne pas hurler à l’islamisme », site du journal La Croix, 10 juillet 2019.

(12) Jean-Luc Mélenchon, « Je suis le bulletin de vote stable et sûr », entretien avec Patrick Roger et Raphaëlle Besse Desmoulière, Le Monde daté du 25 août 2016, [en ligne sur abonnement].

(13) Adrien Quatennens, « 19h Ruth Elkrief », BFM TV, 25 juin 2019.

(14) « Mélenchon affirme qu’il participera à la marche contre l’islamophobie », BFM TV, 9 novembre 2019.

(15) Dans la vidéo du discours de Jean-Luc Mélenchon à l’occasion du lancement de l’Institut La Boétie le 21 septembre 2020 : « La République n’est pas un régime neutre », « Jean-Luc Mélenchon le blog ».

(16) Voir l’analyse précise et documentée de Olia Maruani, « Quelques réflexions sur l’antisémitisme et son déni à La France insoumise », site du collectif Golema, 7 février 2022.

(17) Hannah Arendt, Qu’est-ce que la politique ? [manuscrits de 1950-1959], Paris, Seuil, 1995, p. 31.

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3 commentaires

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  1. Je crains que les musulmans aussi soit pris en otage entre son extrême gauche ( stade de France ) et son extrême droite ( terrorisme) les moderés ou centristes peinent à se faire entendre , pire encore , a incarner une alternative.
    La oumma de France n’est donc pas si différente de la société française ….

    • @ Djeser, c’est quoi être modéré ou pas modéré? Alors vas-tu donner ton opinion, faut-il autoriser ou défendre le burkini et les poitrines nues dans les piscines, ou encore, le burkini seul et défendre les seins nus, ou encore, autoriser les poitrines nues et défendre le burkini? A un moment donné il faut décider, et on n’a droit qu’à une décision donc à une opinion. Je suis modéré, ça c’est pas une opinion, c’est trop vague. Ce sont les autres qui diront si tu es modéré ou immodéré, pas toi. Je trouve moi immodéré de la part du CFCM d’avoir signé certaine charte, ton iman Lyonais s’il existe n’est pas équilibré, donc immodéré dans le vrai sens du mot, mais s’il n’existe pas et j’en suis certain à epsilone près, l’inventer ne témoigne pas d’une quelconque modération, mais plutôt de perfidie.

      Moi, je préfère me dire équilibré, mes opinions sont équilibrées donc justes, quand elles déplairaient à des autorités. Je crains que ce qu’est ta modération à toi n’est rien d’autre qu’obéissance à toute autorité, donc pas de vague, pas de vague, pas de vague, on rase les murs quoi.

      Mon opinion est que le port du burkini n’est pas affaire des Musulmans, il n’y aurait eu à la rigueur que les horraires séparées non mixtes, le reste c’est de la rigolade. Ou encore des piscines séparées. Publiques ou privées d’ailleurs. Et mon opinion tranchée est pour la défense de la baignade des femmes poitrines nues, j’apréhende le développement du nudisme qui est à peine circonscrit aujourd’hui. Quand les gens iront hommes et femmes nus dans les rues par beau temps, voire quand les gens copuleront n’importe où sans souci du public, eh bien, on sera loin du burkini. Cette tendance dénudante est forte, en France chaque innovation sociétale de ce genre n’est plus remise en cause ou très difficilement. Le vrai problème est l’extension du nudisme, pas le dérisoire burkini.

      C2L

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