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Bobigny : le PCF et PS en plein dérapage anti-immigrés et anti-voile

Les municipales et les habituelles grandes manœuvres de l’entre-deux-tours, riches en petits arrangements entre faux amis, peuvent aussi trahir l’angoisse de perdre un fief et un bastion de la gauche depuis 95 ans, à l’image de Bobigny et de l’extrême fébrilité qui règne dans les QG du PCF et du PS, au point d’enchaîner les dérapages incontrôlés, si révélateurs, qui finissent de discréditer la baronnie en place.

Délégitimé par le fort taux d’abstention (59,44%), un premier coup de tonnerre très prévisible, le pouvoir local, aux mains de Catherine Peyge (Union de la Gauche) depuis 2006, n’avait manifestement pas anticipé le véritable séisme politique qui allait en plus l’ébranler, en la personne de l’outsider Stéphane de Paoli de l’UDI qui a raflé les suffrages avec 44% des voix, devançant la mairesse sortante qui n'a rassemblé que 40% des électeurs.

Il faut dire que l’autisme dans lequel est murée cette Union de la gauche depuis si longtemps, sourde aux cris de détresse de ses administrés issus des quartiers, même quand ils ont troublé un conseil municipal à deux reprises, en 2011 et en 2013, afin d’exhorter la mairesse à se frotter à la dure réalité du terrain, n’était pas de nature à réconcilier les « enfants d’immigrés » avec l’exercice de la politique…

Des enfants d’immigrés dont le PCF et le PS de Bobigny ne se souviennent de l’existence que lorsqu’il s’agit de les appeler à voter, comme de vulgaires moutons de panurge, pour éviter une Bérézina historique, jusqu’à se compromettre gravement en envoyant des sms pitoyables.

Dans la capture d’écran ci-dessous, on lit avec effarement une phrase d’une rare condescendance, suintant le néo-colonialisme, « les enfants d’immigrés ne votent pas à droite», qui en dit long sur le profond mépris de la gauche à l’égard de cette frange de la population, éternellement considérée comme de « seconde zone », mais aussi sur l’affolement général qui envahit les QG.

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On apprend aussi, non sans consternation, que cette même gauche de Bobigny qui a du plomb dans l’aile se lâche sur Facebook, en vouant aux gémonies les « sœurs voilées et les petits africains » qui soutiennent le candidat de l’UDI, l’empêcheur de régner en rond.

Nous vous proposons également de visionner l’interpellation de Catherine Peyge par une cinquantaine de jeunes des quartiers, qui n’ont eu comme autre alternative que de faire irruption au beau milieu d’un conseil municipal pour lui demander de retirer la plainte déposée contre 8 d’entre eux, dont le seul tort était d’avoir forcé les portes de son bureau pour quémander des emplois et des logements. Un acte de désespoir qui aurait dû faire méditer la mairesse menacée d'être éjectée de son fauteuil et de sa tour d'ivoire…

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