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Birmanie : un bébé musulman tête le sein de sa mère morte

Certains chocs visuels sont des électrochocs émotionnels qui nous rappellent douloureusement que, hors de nos frontières, la folie meurtrière des hommes fait des ravages et d’innombrables victimes musulmanes innocentes, dans une indifférence médiatique qui sélectionne les tragédies à couvrir en boucle, et les causes à défendre à grands renforts de campagnes promotionnelles.

Ce bébé têtant le sein de sa mère décédée est musulman et birman. Ce malheureux petit être, orphelin dès le plus jeune âge, appartient à la minorité musulmane de l’Etat d’Arakane, persécutée sans répit, depuis plusieurs mois, par les autorités birmanes et les moines bouddhistes extrémistes, sous les cieux assombris de la purification ethnique.

A l’heure où l’Union européenne a levé les sanctions économiques contre la Birmanie, considérant que la junte militaire au pouvoir était dissoute, seul l’embargo sur les armes restant en vigueur, l’ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), basée à New York, a rendu public un rapport des plus critiques à l'encontre du gouvernement birman, se basant sur plus d’une centaines de témoignages irréfutables, qui ont fait notamment état de l’existence d’au moins quatre charniers.

Revenant sur les violentes émeutes interconfessionnelles qui ont opposé à deux reprises en 2012 la minorité musulmane des Rohingyas et des bouddhistes extrémistes, HRW accuse sans détours les autorités birmanes de "nettoyage ethnique" et de"crimes contre l'humanité". Depuis ces violences qui se sont produites dans l'Etat de l'Arakane, au sud-ouest du pays, plus de 120 000 personnes ont été déplacées. Environ 180 réfugiés, dans les deux camps, ont été tués durant ces explosions de haine interethniques, en juin et octobre-novembre. 

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"Des responsables birmans, des leaders communautaires et des moines bouddhistes ont organisé et encouragé" les attaques des Rakhine contre les villages musulmans en octobre 2012, avec le "soutien des forces de sécurité", indique le rapport accablant. "Le gouvernement birman s'est engagé dans une campagne de nettoyage ethnique contre les Rohingya qui se poursuit aujourd'hui à travers le refus de l'aide et les restrictions de mouvement", a insisté Phil Robertson, directeur adjoint pour l'Asie de l'organisation.

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