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Birmanie : le corps décapité d’un musulman Rohingya retrouvé dans une rivière

Décapité pour avoir osé dénoncer auprès de journalistes birmans l’horreur des massacres qui déciment la communauté martyr à laquelle il appartenait – les musulmans Rohingyas, cette minorité ethnique de Birmanie classée parmi les plus persécutées au monde selon l’ONU – le corps, atrocement mutilé, d’un grand témoin de ce génocide qui ne dit pas son nom a été retrouvé, vendredi dernier, flottant dans une rivière de l’Etat d’Arakane, appelé aussi Rakhine, au Myanmar.

Alors que cette région est encerclée par l’armée depuis plus de deux mois, lui donnant ainsi toute latitude pour parachever une répression sanglante, méthodique et systématique, à l’abri des regards, tout en balayant d’un revers de main les viols, assassinats de masse, tortures et destructions de villages musulmans que lui impute Amnesty International, preuves à l’appui, la découverte macabre de la dépouille d’un Rohingya, âgé de 41 ans, porte le sceau d’une cruauté étatique implacable.

Cet homme d’un grand courage, qui a signé son arrêt de mort en profitant de l’événement rare que constituait la venue de la presse nationale sur place, avait décidé de parler pour démentir les mensonges éhontés de la version officielle. Il ne voulait plus que soient passées sous silence les atrocités commises par les forces de sécurité birmanes, mais aussi l’implication de villageois, ivres de haine, dans des attaques meurtrières et ravageuses.

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Le récent coup de semonce onusien exhortant la Birmanie, par la voix de son rapporteur spécial Yanghee Lee, à une « action urgente » dans l’Etat de Rakhine et à ne « pas donner carte blanche à l’armée pour intensifier ses opérations » a fait l’effet d’un prêche dans le désert, dans le silence toujours aussi assourdissant de Aung San Suu Kyi, l’usurpatrice du prix Nobel de la Paix. 

  

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