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BHL, sexologue sur Al Jazeera : « Il sera de plus en plus difficile de faire des fellations aux dictateurs arabes »

Classe internationale. Vendredi, sur la chaîne Al Jazeera English, Bernard-Henri Lévy a comparé la politique arabe des chefs d’Etat européens à une « fellation » qui sera « de plus en plus difficile » à maintenir.

Philosophe, « reporter » en Égypte et médiateur pour l’opposition libyenne, Bernard-Henri Lévy vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc : porte-parole BCBG de la diplomatie sarkozyste. Interviewé à propos de la Libye, BHL a soutenu avec passion la proposition française de frappes aériennes. Lors de ce duplex réalisé vendredi avec Riz Khan, présentateur-vedette d’Al Jazeera English, l’homme qui se définit avant tout comme un « écrivain » a usé d’un langage détonnant au regard du ton plutôt distingué des intervenants sollicités habituellement par la chaîne. A l’occasion d’une question relative à l’indulgence passée des Etats européens envers le despotisme de certains dirigeants arabes, BHL s’emporte et dérape dans la vulgarité : « Il y a une nouvelle loi, celle des peuples de Tunisie, d’Égypte et de Libye (…) Il sera très difficile, désormais, de faire des fellations aux dictateurs dans le monde arabe quand nous sommes un gouvernement européen (sic). Ce sera de plus en plus difficile car le monde a changé ».

Le lyrisme est toujours au rendez-vous mais l’expression hésitante en anglais suggère que le philosophe a choisi de manière précipitée l’expression « faire des fellations » (make blow jobs). Pour autant, la question-réponse au complet laisse deviner que l’interviewer n’a pas perdu son flegme face au propos peu élégant de celui qui représente alors la France sur la scène médiatique internationale.

Tailler une pipe ou jouer du pipeau, il faut choisir

Pour les anglophones, même débutants, l’entretien intégral vaut le détour. De nombreux éléments saugrenus y sont dévoilés : ainsi, BHL a rendu un hommage vibrant à Nicolas Sarkozy pour sa décision d’intervenir en Libye tout en prenant le soin de rappeler qu’il demeure –évidemment- un opposant farouche. Par ailleurs, suite à la remarque hostile d’un téléspectateur –qualifiant BHL d’ « agent d’Israël », celui-ci a préféré en rire (à la 22ème minute) : « Je ne suis l’agent de personne, je suis un esprit libre, je suis l’agent de moi-même ! ». Le narcissisme plutôt que le sionisme, en somme.

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Oumma publiera prochainement un dossier spécial « BHL ou l’art de resquiller la révolution arabe ». Nous reviendrons en détail sur le détournement des soulèvements populaires commis par l’éditocrate, depuis son appel -in extremis- à pirater les sites gouvernementaux tunisiens jusqu’à son intrusion à l’Élysée au sujet de la Libye en passant par son « reportage » en Égypte pour un journal –Libération– dont il est actionnaire. Interrogé comme une rock-star des droits de l’homme, notamment sur TF1 et Canal+, l’homme continue de bénéficier d’une complaisance extraordinaire en dépit de ses nombreux accommodements avec la vérité comme l’a illustré l’affaire « Botul »– du nom de ce philosophe imaginaire invoqué par BHL. En attendant que les éminents journalistes de la presse écrite et audiovisuelle interrogent sans concession Bernard-Henri Lévy, notamment à propos de sa légitimité sur le terrain et sa persistance à vouloir incarner le « révolutionnaire de la 25ème heure », Oumma vous propose, d’ores et déjà, de découvrir un élément singulier dans les aventures arabes du personnage : le lundi 28 février, de retour du Caire, l’homme révélait, sur l’antenne de RCJ, un fait passé injustement inaperçu : « Ma présence a été saluée sur la place Tahrir ».

A l’en croire, son passage-éclair par le centre névralgique de la révolution égyptienne a été non seulement remarqué mais célébré par des manifestants qui commémoraient alors la chute de Moubarak. Une nouvelle botulade ?

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