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Barack Obama exhorte les Américains à rejeter la rhétorique politicienne islamophobe face au Congrès

Il a entamé sa tournée d’adieux devant le Congrès réuni au complet, Barack Obama, l’éphémère homme du renouveau qui sera demeuré au sommet du pouvoir pendant deux mandats successifs, s’est voulu résolument optimiste hier soir, mardi 12 janvier, lors de son grand oral et dernière allocution sous la coupole du Capitole.

Exprimant une « confiance incroyable » dans l’Amérique, son peuple, et celui ou celle qui sortira vainqueur des urnes en novembre prochain à l’issue de l’élection suprême, le président de la première puissance mondiale n’ignore pas pour autant les harangues électrisantes du trublion Donald Trump, dont l’impact délétère sur l’opinion est de nature à fragiliser les plus belles et solides espérances…

Aussi Barack Obama a-t-il une fois encore exhorté les Américains, comme il l’avait fait après la tuerie de San Bernardino requalifiée en acte terroriste, à rejeter "toute politique qui vise les personnes en raison de la race ou de la religion". Une référence à peine voilée à la dernière mesure abjecte prônée par un Trump encore plus outrancier que d’ordinaire : « interdire l’entrée des Etats-Unis aux musulmans ».

"Ce n’est pas une question de rectitude politique, c’est une question de compréhension à l’égard de ce qui nous rend vraiment plus forts", a insisté Obama, renchérissant : "Le monde ne nous respecte pas seulement pour notre arsenal. Il nous respecte pour notre diversité, notre ouverture et pour la façon dont nous respectons toutes les religions."

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Et d’enfoncer le clou : "Quand les politiciens insultent les musulmans, que ce soit à l'étranger ou nos propres concitoyens, quand une mosquée est vandalisée ou un enfant est injurié, ça ne nous rend pas plus forts, contrairement à ce que prétendent ceux qui s’autorisent à faire ça. Cela nous discrédite aux yeux du monde, et rend nos objectifs plus difficiles à atteindre. C’est une trahison de nos principes et de nos valeurs."

C'est un Barack Obama en fin de parcours qui a trouvé les mots pour le dire dans le centre névralgique de la démocratie américaine, à défaut d'avoir tenu toutes ses promesses, notamment concernant la fermeture de l'enfer concentrationnaire de Guantanamo, ses dernières paroles reprenant la célèbre phrase de Martin Luther King extraite de sa "Lettre de la prison de Birmingham" en date du 16 avril 1963, alors qu'il était emprisonné pour une manifestation non violente : « Je crois que la vérité désarmée et l'amour inconditionnel auront le mot de la fin en réalité ».

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