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Australie : le premier Festival du Film Musulman a ouvert ses portes à Perth

Pour que le septième art soit le reflet du multiculturalisme, aussi bien dans les coulisses où les films s’élaborent et se financent, que dans les salles obscures où les œuvres abouties sont diffusées, un grand événement a vu le jour à Perth : le premier Festival du Film Musulman.
C’est au cœur de la capitale de l’Etat d’Australie-Occidentale, où règne une certaine douceur de vivre, que la présence et la créativité musulmanes ont imprimé la pellicule et marqué fortement les esprits, tout au long d’un week-end, riche en découvertes de visages inconnus et de talents cachés, où elles ont été largement mises à l’honneur.
Ces trois jours à marquer d’une pierre blanche pour la nouvelle génération de cinéastes et acteurs(rices) musulmans, qu’ils soient issus du terroir australien ou d’ailleurs, se sont écoulés au rythme soutenu des projections et des conférences de presse qui se sont enchaînées.
A l’autre bout du monde, le premier Festival du Film Musulman a levé le rideau sur des histoires de musulmans à la portée universelle, mettant en scène des tranches de vie ou des sujets de société passionnants, sensibles ou complexes, scénarisés, filmés et interprétés par des musulmans, et ce, pour la plus grande satisfaction de sa directrice, Joann McKeown.
« Nous pensions qu’il serait intéressant pour la communauté musulmane australienne, et pas seulement elle, d’avoir l’opportunité de voir des films faits par et pour les musulmans du monde entier, abordant des thématiques susceptibles d’intéresser largement, en donnant à réfléchir ou en créant les conditions d’un débat serein. Notre sélection officielle a permis de faire découvrir le cinéma musulman dans toute sa diversité, réalisé ici en Australie et dans d’autres pays musulmans », a-t-elle expliqué, en insistant sur la dimension fédératrice de l’opération.
« C’est l’occasion rêvée pour la communauté musulmane de se réunir autour d’un grand événement culturel qui lui est dédié, et de tisser des liens avec ses concitoyens non musulmans qui y sont également les bienvenus », a-t-elle souligné.
« Certaines personnes pourraient croire qu’il s’agit d’un festival religieux. Mais il n’en est rien, c’est un grand événement culturel avant tout ! », s’est exclamé pour sa part Tarek Chamkhi, l’une des têtes pensantes du festival, tout en rappelant que l’une de ses vocations essentielles est de tordre le cou aux préjugés d’où qu’ils viennent et d’enrayer la propagation de l’islamophobie.
« Nous pensons que lorsque vous dites et montrez les choses telles qu’elles sont, cela incite les gens à mieux se comprendre. Ce festival, outre le fait qu’il peut contribuer à briser des tabous au sein des sociétés musulmanes et abolir les murs d’incompréhension qui se dressent entre les hommes, est l’une des meilleures réponses apportées au racisme et aux islamophobes de tous poils  », a-t-il conclu, avant d’avoir le privilège de monter sur scène pour décerner les toutes premières palmes cinématographiques aux heureux lauréats d’un Festival unique en son genre.

Fazal Subhani, un réalisateur pakistanais venu étudier le cinéma en Australie, en lice dans la sélection officielle

 

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6 commentaires

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  1. Désolé pour le hors sujet
    A mes frères et sœurs musulmans français notamment ceux dont les ascendants sont algériens, les archives françaises concernant Maurice Audin sont désormais accessibles au public tel que promis par le président Macron, mais je n’y ai pas accès et pour cause…
    Si vous avez un moment, ce serait génial que l’un de vous se dévoue qu’il y accède et qu’il écrive un billet sur Oumma.
    Merci infiniment.

  2. Il vaudrait mieux se pencher sur le cinéma arabe et non pas sur un cinéma musulman uniquement, ce qui lui enlève toute dimension critique. On n’imagine pas un festival du cinéma chrétien. Le cinéma ne doit pas être seulement récréatif comme à Hollywood ou représentant une idéologie politique ou religieuse, il doit permettre de réfléchir librement sur la société.
    https://journals.openedition.org/remmm/8182

  3. « tout en rappelant que l’une de ses vocations essentielles est de tordre le cou aux préjugés d’où qu’ils viennent »
    « Ce festival, outre le fait qu’il peut contribuer à briser des tabous au sein des sociétés musulmanes »
    Ou encore lu ailleurs « Festival to challenge stereotypes of Islam »
    Après la prière mixte… J’espère me tromper mais l’expérience m’a appris que quand on veut à la fois, tordre le cou à des préjugés – ce qui suppose s’adresser essentiellement à un public non-musulman pour le convaincre que Ah mais oui mais non, en fait vous faites erreur missié votre honneur, votre cime inaccessible du tibet, laissez moi -pas sur la tête sioupli- essayer de vous convaincre de « ma bonne foi, ma normalité, ma bisounoursie, ma trucmuchie etc » si si je vous assure maître condescendez juste à faire un effort d’écoute ô votre altesse votre grandeur sublimissime –
    et de l’autre côté « contribuer à briser des tabous » – ce qui suppose de l’intra-muros, les musulmans étant cette fois la cible à convaincre ou à vaincre c’est selon»,
    Je disais donc que quand c’est ça qu’affichent les équilibristes, cela revient souvent à exiger des musulmans de faire des concessions inacceptables sur leur foi, mais “hélas nécessaires” à suffisamment arrondir les angles pour que les non-musulmans renoncent à leurs préjugés Naaaan cévré ?
    Pas intéressé merci, les préjugés des autres ce n’est pas mon problème c’est le leur et je n’ai rien à prouver à personne ni à me justifier pour le crime d’être moi, ni à prier au milieu d’un groupe de femmes pour vous faire plaisir, du coup je renoncerai à que dalle pour aider quelque néoharki que ce soit à « briser des tabous» pour les beaux yeux de ceux qui croient qu’ils sont en position d’exiger quoi que ce soit de moi pour en retour me déclarer … « vendable », « tolérable », « sortable », « fréquentable » et autre breloque en toc et en âble qu’ils promettent aux « bons » muzz qui rasent bien les murs.
    Même Renaud l’avait compris en son temps « Et que vouloir trop plaire, c’est le plaisir des moches… »

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