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Askolovitch : « Marine Le Pen n’est pas assez conne pour s’en prendre aux Juifs »

C’était le 13 janvier 2011. A la veille du congrès du Front national qui allait désigner Marine Le Pen  à la tête du parti d’extrême droite, le journaliste Claude Askolovitch, invité par l’association communautaire Connec’Sion, a tenu des propos rares sur le thème « Juifs de France et échéances politiques 2012 ».

Constatant dans son entourage la montée du sentiment anti-arabe et anti-musulman, le spécialiste des mouvements radicaux a longuement fustigé, lors de ce débat,  la tentation frontiste des Juifs français. Celui qui se qualifie au passage de  « vieux social-démocrate pro-israélien de culture sioniste » est revenu en détail sur la dangerosité, selon lui, de cette nouvelle tendance politique au sein de la communauté juive.

En outre, interrogé par un membre du public à propos de la menace du Front national de remettre en question l’abattage rituel, Claude Askolovitch y voyait alors l’occasion d’une alliance stratégique entre juifs et musulmans. Un an plus tard, l’état actuel de la campagne électorale, focalisée à outrance sur l’enjeu de la viande halal et pourtant silencieuse sur l’alimentation équivalente du casher, a rendu illusoire le vœu d’une telle union sacrée.

Oumma a retenu, dans ce débat de 2 heures,  la principale intervention -édifiante- tenue par le journaliste du Point et de France 2. Extrait.

 

 

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Fils de Roger Ascot, ancien directeur-récemment décédé– de la revue L’Arche, l’homme confirme sa double évolution personnelle : d’une part, parler désormais de sa propre inclinaison communautaire -contrairement à ce qu’il affichait en 2003 lors d’un célèbre affrontement avec Tariq Ramadan auquel il reprochait l’identification politico-religieuse de certains intellectuels juifs- et, d’autre part, critiquer la dérive des pro-israéliens systématiques comme ce fut le cas, en novembre dernier, lors de son intervention courageuse à la convention nationale du CRIF.

 

 

Mieux qu’une évolution : une révolution culturelle et intime pour cet ancien adepte de la chasse aux sorcières antisémites.  En fustigeant incidemment -dans la conférence de janvier 2011- le cérémonial consistant pour la classe politique à « embrasser la babouche du CRIF »lors de son dîner annuel, Claude Askolovitch esquisse là une salutaire singularité.

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