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Arlette Chabot/Baby-Loup: un énième épisode médiatique de propagande

Ce samedi sur Europe1,  Arlette Chabot, comme  de nombreux acteurs médiatiques qui ont choisi leur camp sur l'affaire judiciaire de la crèche Baby-Loup, a fait son travail de militante pour une laïcité nouvelle, liberticide, crispée et dangereuse pour le vivre-ensemble.

Rappelons les faits:  la Cour de cassation a dernièrement confirmé que rien ne peut empêcher la salariée de s'habiller comme bon lui semble puisque la laïcité s’impose au service public et non pas à ses usagers et certainement pas aux entreprises privées. Mais A.Chabot , et plusieurs autres ténors médiatiques ont décidé de donner la parole aux laïcards et de faire, faute de débat contradictoire, ce que l’on peut qualifier de veritable  propagande.
 Dans cet épisode de « C’est arrivé cette semaine », Arlette Chabot a invité Caroline Eliacheff venue présenter son livre « Comment le voile est tombé sur la crèche » tout un symbole ! Arlette Chabot instille d'emblée l’idée que cet acharnement judiciaire (cassation-appel-cassation) serait la guerre de l'islam contre la laïcité (elle a évoqué le contraire,  mais la teneur de l’interview ne laisse aucun doute sur le parti-pris). Bien sûr, l'auteure s’est réfugiée derrière le célèbre alibi « je ne confonds pas l'islam et l'islamisme », vieille phrase bateau qui permet même aux pires islamophobes de s'en tirer à moindre frais. Et nous voilà rentrés dans l’ère de la laïcité qui réduit l’autre au silence, voire le "dégomme".  En effet,  l'auteure répond à la journaliste – qui l’a davantage  invitée  pour lui tendre des perches que pour chercher à éclairer l’auditeur- en faisant l'éloge d'un nouveau concept : "les entreprises de conviction" qui permet une extension de la notion de la laïcité qui est une conviction comme une autre…
Chabot n’a pas réagi.  La manipulation des concepts peut s’opérer sans que personne ne trouve rien à  y redire. L’arme du monopole est redoutable, et permet de transformer la laïcité en une religion comme une autre, une conviction qui peut permettre à un patron de refuser d’embaucher un salarié pour « incompatibilité de convictions! ».
Arlette Chabot poursuit comme pour confirmer cette nouvelle conception de la « laïcité » : "C'est pour cela que la Cour de cassation a une responsabilité énorme ?"  Oui !  répond Caroline Eliacheff.  La  pression sur la Cour de cassation, pour sauver la laïcité qui se meurt est désormais grande. Quand ce n’est pas Antoine de Caunes qui invite  l’avocat de la crèche sans celui de la plaignante ou Manuel Valls qui marque son agacement de la décision de la Cour de cassation, c’est Arlette Chabot qui fait sa part du « boulot ».
Je vous passe le petit couplet repris par Eliacheff  pour nous ressasser le changement apporté par la crèche Baby- Loup, mais l'auteure, par ignorance ou malhonnêteté ne dit pas que la salariée voilée a travaillé depuis  ses débuts et que le problème vient plus d’une manipulation inspirée  par ce combat sans relâche  contre la visibilité de l'islam.
Quoiqu’il en soit, des  « contre-vérités » contre la salariée licenciée ont été martelées dans un concert d’unanimisme à deux ! sans qu'aucun contradicteur ne soit présent sur le plateau. Arlette Chabot enchaîne en  affirmant  que le port du voile de ces femmes est « un projet pédagogique », et bien sûr Caroline Eliacheff confirme. On est pas devant une salariée discriminée,  mais devant "un acteur de la pédagogie", qui par sa seule visibilité  est animé par une pédagogie subversive ! Et A.Chabot de citer des "intellectuels"  pour mieux asséner qu'il est  peut-être temps de  « transposer le principe de laïcité aux entreprises privées ». Nos deux propagandistes  concluent en répétant à nouveau combien « la décision prochaine de la Cour de cassation est importante »
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